10 personnages historiques qui consommaient du cannabis

Des puissants monarques à un président contemporain, en passant par certains artistes légendaires, nombreux sont ceux qui ont chéri le cannabis tout au long de sa longue histoire aux côtés de l’humanité. Certains l’ont utilisé pour ses excellentes fibres, d’autres comme aide thérapeutique et, bien sûr, beaucoup se sont laissés tenter par ses effets psychotropes. Rejoignez-nous pour mettre en lumière quelques-uns des plus célèbres consommateurs de cannabis de l’histoire !

10 personnages historiques qui ont consommé du cannabis

Nous allons partager les histoires de dix personnages historiques qui ont consommé du cannabis pour une raison ou une autre, démontrant ainsi l’incroyable polyvalence de la plante et son utilisation répandue à travers l’histoire de l’humanité.

• La reine Victoria

L’habit ne fait pas le moine, mais soyons honnêtes, la Reine Victoria ne semblait pas être une grande fumeuse. Et s’il est peu probable qu’elle se roulait des joints, il y a de fortes chances qu’elle ait utilisé le cannabis d’autres manières, notamment pour calmer ses douleurs menstruelles. Sir J Russel Reynolds, médecin personnel de la Reine pendant plus de 30 ans, a beaucoup écrit^[1] sur les effets thérapeutiques et toxiques du cannabis, qui était utilisé dans toute l’Angleterre et ses colonies à l’époque victorienne pour tenter de traiter toutes sortes de problèmes, des convulsions à la dysménorrhée (les douleurs menstruelles). Sir Russel Reynolds considérait le cannabis comme « l’un des médicaments les plus précieux que nous possédions », et il y a donc de fortes chances qu’il ait prescrit cette plante à la reine en cas de besoin.

• William Shakespeare

Si William Shakespeare a laissé derrière lui une œuvre monumentale de pièces de théâtre, de sonnets, de poèmes et d’autres vers et proses, il existe très peu de documents décrivant la vie privée du Barde. En 2015^[2], cependant, des chercheurs sud-africains ont trouvé des traces de cannabis sur de vieux fragments de pipes déterrés dans le jardin de la maison de Shakespeare à Stratford-upon-Avon. Certains fragments contenaient également des traces de tabac, de cocaïne, de camphre et d’extraits de noix de muscade (un hallucinogène connu). Pour certains admirateurs du poète national anglais, ce n’est pas une surprise, car nombre de ses sonnets peuvent être interprétés comme faisant allusion à son utilisation d’« herbe réputée » et de « composés étranges ». Comme vous le verrez, il ne serait pas le dernier génie littéraire à agir de la sorte : même cette courte liste est pleine d’écrivains amateurs de cannabis !

• Louisa May Alcott

Les écrivains anglais n’étaient pas les seuls à s’adonner au cannabis : les œuvres de Louisa May Alcott sont truffées de scènes de consommation de cannabis si bien décrites qu’il semble impossible que l’auteur n’ait pas écrit à partir d’expériences personnelles. Dans Perilous Play^[3], par exemple, le docteur Meredith propose de donner des bonbons au cannabis à un groupe de garçons et filles aisés du Sud, décrivant leurs effets comme un « rêve céleste, dans lequel on se déplace comme dans l’air . Tout est calme et charmant pour eux : aucune douleur, aucun souci, aucune peur de quoi que ce soit, et tant que cela dure, on se sent comme un ange à moitié endormi ». Bien qu’il n’y ait aucune preuve tangible qu’Alcott ait consommé du cannabis, l’exactitude de ses descriptions des effets de l’herbe est, pour beaucoup, une preuve suffisante que l’auteur de « Les Filles du docteur March » était une fumeuse invétérée.

• Malcolm X

Malcolm X reste un symbole de la défense des droits de l’homme, réputé pour la manière controversée dont il a défendu l’émancipation des Noirs. Mais saviez-vous que Malcolm X était aussi un ancien « vendeur de joints » ? Après avoir quitté le Michigan pour s’installer dans le quartier de Harlem à New York, Malcolm a passé plusieurs années à vendre du cannabis pour gagner de l’argent, souvent à des musiciens. Dans sa biographie, Malcolm explique longuement comment il sautait dans les trains pour vendre de l’herbe tout au long de la côte Est des États-Unis, changeant régulièrement de « territoire » pour déjouer les policiers. « Je pouvais voyager sur toute la côte Est pour vendre des joints à mes amis qui étaient en tournée avec leurs groupes… Personne n’avait jamais entendu parler d’un vendeur ambulant de joints », écrit-il. Aujourd’hui encore, il serait difficile de trouver un dealer aussi dévoué !

• Carl Sagan

Carl Sagan est mort il y a près de 30 ans, et son nom n’est donc pas forcément connu de tous. Pourtant, son travail d’astronome et de planétologue a changé à jamais la façon dont nous comprenons notre planète et l’univers. Quelques années après sa mort, des collègues de Sagan ont admis qu’il était un amoureux du cannabis. En 1999, Lester Grinpsoon, psychiatre et professeur de longue date à Harvard, a admis que Sagan, sous le nom de plume de « M. X », avait écrit un essai pour le livre de Lester Grinspoon, « Marihuana Reconsidered », qui a fait date, décrivant comment le cannabis avait influencé une grande partie de son travail intellectuel et renforcé son amour de la cuisine, de la musique et du sexe.

• Alexandre Dumas

Alexandre Dumas est sans doute l’un des écrivains les plus prolifiques de l’histoire avec d’innombrables romans, essais, pièces de théâtre, poésies, contes, nouvelles et… livres de cuisine. Génie du Comte de Monte-Cristo, des Trois Mousquetaires et de L’Homme au masque de fer, les œuvres de Dumas ont été traduites dans d’innombrables langues et adaptées dans plus de 200 films. Mais Dumas ne s’est pas contenté d’écrire : il a également dirigé le Théâtre Historique de Paris et a été membre du célèbre Club des Hashischins (ou Club des mangeurs de haschisch). Club réservé aux intellectuels de l’élite parisienne, le Club des Hashischins organisait des événements mensuels à l’Hôtel de Lauzun (appelé aussi Hôtel Pimodan) où des penseurs le Dr Jacques-Joseph Moreau de Tours, Théophile Gautier, Charles Baudelaire, Victor Hugo, Gérard de Nerval, Honoré de Balzac et Eugène Delacroix consommaient du dawamesk, une confiture à base de cannabis, de matière grasse, de miel et de pistaches.

• Barack Obama

Les présidents des États-Unis ne viennent généralement pas à l’esprit pour évoquer des consommateurs de cannabis célèbres. Mais certains pourraient affirmer que Barack Obama n’était pas un président américain typique. Et selon la biographie de David Maraniss, « Barack Obama : The Story », il n’était pas non plus un fumeur d’herbe ordinaire. Au lycée, il faisait partie du « Choom Gang », un groupe d’amis amateurs d’herbe. Il est d’ailleurs l’inventeur de nombreux rituels et règles du Choom Gang en matière de consommation d’herbe :

• Inhalation totale : Si vous expirez trop tôt après avoir pris une taffe, vous passez votre tour la prochaine fois.
• Lattes du plafond : Après l’aquarium dans le Choomwagon (un microbus Volkswagen appartenant à l’un des amis de Barack), le Choom Gang inclinait la tête et aspirait toute la fumée restée au plafond de la voiture.

• Francis Crick

Tout comme Carl Sagan, Francis Crick est un scientifique dont les travaux ont influencé tout le monde, même ceux qui ne connaissent pas son nom. En partie à l’origine de la découverte de la célèbre structure en double hélice de l’ADN et du code génétique, Francis Crick est sans doute l’un des scientifiques les plus influents du XXᵉ siècle : ses découvertes nous ont aidés à comprendre l’un des fondements du monde dans lequel nous vivons. Bien qu’une grande partie de sa vie privée soit restée secrète pendant de nombreuses années, une biographie de Crick publiée en 2009 a montré qu’il expérimentait avidement le LSD et le cannabis. En fait, il était l’un des membres fondateurs de Soma, un groupe d’activistes luttant pour la légalisation du cannabis au Royaume-Uni depuis les années 1960. Il a même écrit au Times en 1967 pour demander une réforme des lois britanniques sur le cannabis.

• Reine Elizabeth I

En 1546, le roi Henri a créé la Royal Navy, une branche militaire qui allait jouer un rôle crucial dans la colonisation du Nouveau Monde par l’Angleterre. La fibre de chanvre, qui pouvait être transformée en cordages résistant et durables pour les navires, était essentielle au succès de la marine royale. En 1533, il ordonne à tous les propriétaires terriens de réserver un quart d’acre sur 60 acres cultivées à la culture du chanvre. 30 ans plus tard, la reine Élisabeth 1ʳᵉ suit les traces de son père et rétablit le décret. En fait, elle a pris des mesures encore plus importantes pour s’assurer que la demande de chanvre de sa flotte était satisfaite, menaçant les fermiers d’une amende de 5 livres sterling s’ils ne se conformaient pas à sa demande.

• Les Beatles

Le jour où les Beatles ont rencontré Bob Dylan restera à jamais l’un des moments les plus importants de l’histoire de la culture pop. Pendant leur tournée mondiale de 1964, John, Paul, George et Ringo ont rencontré Bob Dylan à l’hôtel Delmonico de New York. « Ringo est retourné le voir et, après quelques minutes, il est revenu dans la suite, l’air un peu hébété et confus », a raconté Paul McCartney dans le podcast d’Adam Buxton. Cette rencontre, organisée par le journaliste Al Aronowitz, a marqué un tournant dans la carrière des Beatles et de Dylan. Pour les Fab Four, leur initiation au cannabis a marqué le début d’un véritable Magical Mistery Tour, à savoir une nouvelle ère d’expérimentation (tant avec la musique qu’avec d’autres substances), d’activisme politique et d’éloignement de la perfection pop commerciale pour laquelle ils étaient connus.

Figures historiques ayant consommé ou utilisé le cannabis

Comme le montre la liste ci-dessus, le cannabis a inspiré de nombreux grands esprits, des dirigeants mondiaux qui ont rapidement reconnu son potentiel industriel aux artistes et scientifiques libres d’esprit qui l’ont utilisé pour alimenter leur créativité. Il va sans dire que le cannabis a été une bénédiction pour l’innovation humaine, nous aidant à naviguer dans des eaux inexplorées, à créer des chefs-d'œuvre littéraires et musicaux intemporels et à mieux comprendre le monde complexe dans lequel nous vivons. La question qui nous vient à l’esprit est la suivante : quelle sera la prochaine grande idée qu’elle suscitera ?