Comment l’emballage du cannabis a-t-il évolué au fil des ans ?

Qui eût cru que l’emballage d’un produit pouvait être un sujet de conversation intéressant ? Il s’avère que c’est bien le cas, et ça, ça nous emballe ! L’histoire de l’emballage du cannabis est inextricablement liée à l’histoire de l’herbe elle-même, de sorte que nous pouvons retracer les développements juridiques et sociaux autour de cette plante grâce à un décryptage de la façon dont elle a été protégée et contenue toutes ces années.

Dans cet article, nous expliquons pourquoi le cannabis doit être emballé, quels sont les différents types d’emballage disponibles et comment l’emballage de la weed a évolué depuis les années 1800 jusqu’à aujourd’hui.

Pourquoi le cannabis a-t-il besoin d’un emballage ?

Le cannabis a besoin d’être emballé pour la même raison que la plupart des produits consommables : pour en conserver la fraîcheur et l’intégrité. Personne ne garderait une barre de chocolat ouverte dans sa poche et il en va de même pour des têtes pleines de résine. Elles prendraient la poussière, se désagrégeraient, se détérioreraient ou perdraient en qualité de diverses manières. De plus, si on ne les protège pas de manière adéquate, les cannabinoïdes et les terpènes de la weed (ceux responsables des effets et des saveurs du cannabis) se dégraderont avec le temps, ce qui rendra l’expérience moins puissante et moins savoureuse.

Le cannabis doit donc être emballé avant tout pour protéger ses composants chimiques et éviter tout dommage structurel.

Voici d’autres motifs :

• Conserver facilement dans des quantités données
• Différencier les différentes variétés
• S’assurer qu’il est scellé et qu’il n’y a pas d’altération
• Empêcher l’arôme de s’échapper

Types courants d’emballages de cannabis

Ci-dessous, nous allons passer en revue certains des types d’emballages de cannabis les plus courants : vous en connaissez probablement au moins quelques-uns ! Au cours des dernières années, le stockage du cannabis est passé de rudimentaire à très avancé, avec des options plus stables et hermétiques qui cherchent à réellement préserver la qualité de la weed… mais nous y reviendrons après présentation du bon vieux pochon.

• Les sachets en plastique

Les sachets et autres pochons étaient autrefois très intéressants. Mais au fil du temps, des emballages plus fiables les ont remplacés. Cependant, il ne faut pas oublier l’importance que ces petits sachets en plastique ont joué, et continuent de jouer, dans la culture du cannabis et des drogues en général, car on stocke la plupart des substances dans ces emballages anodins.

Même s’ils sont parfaits pour le stockage et le transport à court terme, les sachets et pochons ne sont pas vraiment étanches à l’air ou à l’humidité (même ceux qui sont dotés d’une fermeture zip ou éclair) et le cannabis aura donc tendance à se dégrader si on le stocke à long terme dans ces sachets.

• Sachets en Mylar

Les sachets en Mylar pour le « stockage des aliments » sont la version contemporaine des sachets en plastique, mais avec quelques améliorations significatives. Le Mylar est le même matériau que celui utilisé pour la fabrication des couvertures spatiales, et ces sacs protègent mieux leur contenu que les sachets en plastique ordinaires. L’une des raisons est qu’au moins une face est totalement opaque, ce qui signifie que la lumière (qui peut dégrader le THC) ne pourra pas altérer le contenu. Une autre raison est qu’ils peuvent être entièrement scellés jusqu’à leur première ouverture, ce qui signifie qu’ils peuvent être conservés indéfiniment.

• Contenants hermétiques

Le monde regorge de contenants de réserve : il suffit de jeter un coup d’œil à notre boutique !

Il en existe en métal, en silicone et dans d’autres matériaux, et les meilleurs d’entre eux sont parfaitement étanches en plus de protéger leur contenu de la lumière, de l’air et de l’humidité. Qu’il s’agisse du stockage à long terme d’une récolte entière ou simplement de transporter quelques têtes dans votre sac à dos, ils sont disponibles dans toute une gamme de formes et de tailles pour répondre à tous les besoins.

• Bocaux en verre

Les bocaux en verre sont un incontournable éprouvé. Certains sont correctement scellés et hermétiques, tandis que d’autres ont simplement des couvercles vissés qui permettent l’échange d’air et d’humidité (il vaut mieux éviter ces derniers).

Les bocaux en verre tels que les bocaux Le Parfait sont parfaits pour le stockage à long terme, à condition qu’ils soient conservés à l’abri de la lumière. Mais s’ils sont conservés à l’air libre, la lumière UV dégradera la teneur en cannabinoïdes de toute weed conservée à l’intérieur et ils ne sont donc pas le choix idéal dans ce cas.

Emballage et design du cannabis : un bref décryptage

L’emballage du cannabis a certainement évolué au fil du temps. Nous n’allons pas nous plonger dans les tréfonds de l’histoire de l’emballage du cannabis et allons plutôt nous focaliser sur les principaux développements depuis les années 1800 jusqu’à aujourd’hui.

• Années 1800

Dans certains pays, dans les années 1800, le cannabis était disponible dans les pharmacies, où il était principalement conditionné dans des boîtes étanches métalliques. Il est intéressant de noter que l’on savait déjà que le cannabis perdait de sa puissance lorsqu’il était exposé à la lumière UV, d’où l’utilisation d’un matériau opaque. Plus tard, le verre et la céramique ont remplacé le métal et, durant la seconde moitié des années 1800 et jusqu’au début des années 1900, dans ces pays le cannabis pouvait même être acheté dans des magasins généraux.

Toujours dans ces régions et pendant cette période, le cannabis était légal et facilement accessible et les étiquettes indiquaient clairement le contenu. Toutefois, à l’époque, il n’existait pas beaucoup de variétés différentes et les teneurs en cannabinoïdes n’étaient pas connues.

• Années 1900

Au début des années 1900, entre 1906 et 1937, le cannabis a entamé aux États-Unis (et dans une grande partie du monde) le début de sa chute, jusqu’à être interdit. À cette époque, l’emballage variait en fonction de l’endroit d’où il provenait. Il pouvait être emballé dans du papier, dans des contenants en verre ou dans des boîtes faites de divers matériaux. Le cannabis n’étant pas légal et il n’existait donc pas de formes d’emballage standardisées.

C’est ce manque de normalisation qui a permis aux sachets en plastique de dominer l’emballage du cannabis au cours du dernier quart de siècle des années 1900 jusqu’aux années 2000. Aujourd’hui encore, les sachets sont la norme pour de nombreux stoners dans certaines régions du monde, tandis que d’autres, plus chanceux, bénéficient d’un accès accru aux produits de cannabis préparés et emballés professionnellement.

• Années 2000

Les sachets persistent jusqu’à aujourd’hui, mais l’emballage a évolué pour devenir plus high tech et adapté aux propriétés uniques du cannabis. Cette évolution s’est accélérée avec sa légalisation, en particulier en Amérique du Nord.

Comment la réglementation a-t-elle influencé l’évolution de l’emballage du cannabis ?

Au cours des dix ou vingt dernières années, on a pu observer la dépénalisation ou la légalisation du cannabis dans plusieurs parties du monde. Du Canada aux États-Unis, en passant par l’Uruguay, le Portugal et le Maroc, les lois sur le cannabis ne cessent de changer. Grâce à cela, les entreprises sont désormais plus à l’aise pour concevoir des emballages destinés au cannabis.

C’est de cette évolution que sont nés les emballages en Mylar et les contenants de réserve déjà mentionnés, ainsi que les emballages sous atmosphère d’hydrogène qui permettent de remplacer l’oxygène avec ce premier gaz avant de sceller. Ce remplacement est utile, car l’oxydation est l’une des principales causes de dégradation des cannabinoïdes.

Dans les endroits où le cannabis peut être acheté légalement, il est même possible de l’acheter dans un emballage dit sécurité-enfant afin de le tenir à l’écart des plus curieux.

Quelles sont les dernières tendances en matière de conception d’emballages pour le cannabis ?

Comme pour tous les produits, le concept de marque (ou « branding ») s’est répandu dans le monde du cannabis. Les banques de graines de cannabis et les sélectionneurs travaillent avec leurs équipes marketing pour créer des variétés toujours plus puissantes, savoureuses et sensationnelles, avec des noms audacieux et des emballages créatifs, dans le but d’attirer l’attention d’une clientèle plus large et de plus en plus exigeante. Dans cette optique, les emballages de cannabis modernes sont souvent ornés d’images colorées, aguichantes et exagérées. D’un autre côté, certaines marques optent pour une approche plus élégante et sobre afin de séduire ceux moins intéressés par le marketing traditionnel.

Il n’y a pas si longtemps, il fallait discrètement se retrouver dans une ruelle pour acheter un gramme de quelque chose sans nom dans un petit pochon. Aujourd’hui, les plus chanceux peuvent entrer dans un dispensaire et choisir parmi une gamme de produits cultivés par des professionnels et présentés dans des paquets personnalisés. Même là où le cannabis reste illégal, les dealers se sont professionnalisés au point d’être méconnaissables, et les acheteurs ont désormais un énorme choix de produits correctement scellés et parfois même étiquetés.

Quel emballage de cannabis est le plus efficace ?

En fin de compte, la réponse à cette question dépend de vos besoins et de vos préférences. Il n’y a rien de mieux qu’un bon vieux pochon si vous voulez juste transporter quelques grammes avec vous. Cependant, si la discrétion vous préoccupe, d’autres formes d’emballage préservent mieux le cannabis et emprisonnent l’odeur de manière plus efficace.

Pour un stockage à long terme, il est préférable d’opter pour un emballage vraiment hermétique et de préférence opaque, sous peine de voir votre weed se dégrader. Même si votre stock ne perd pas immédiatement de sa puissance ou de son goût lorsqu’il est conservé dans des pochons et autres contenants non scellés, il deviendra moins désirable sur une période prolongée. Gardez donc cela à l’esprit et conservez votre cannabis dans un contenant fiable !