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Comment Les Freins À La Recherche Sur Le Cannabis Affectent Son Progrès
Rien n’est jamais simples avec le cannabis. Alors que de nouvelles réglementations soulage l’herbe de son étreinte, les scientifiques ont du mal à développer une meilleure compréhension de la plante. Les recherches sont sous-financées, coupées d’autres secteurs de l’industrie et menée à l’aide d’échantillons de faible qualité. Que peut-on y faire ?
Sommaire:
- La recherche sur le cannabis n’a fait que gratter la surface
- La situation aux états-unis
- Comment les freins à la recherche impactent le marché américain du cannabis
- Barrières bureaucratiques au canada
- Recherche cannabique en israël : un modèle phare
- Comment les lois sur le cannabis affectent la recherche en europe
- L’évolution de la recherche sur le cannabis : progrès et réserves
On estime que 147 millions de personnes[1] dans le monde consomment du cannabis chaque année. De manière récréationelle, il est fumé, mangé, vaporisé et même ajouté à du café le matin. Des millions de personnes consomment aussi cette herbe pour des raisons médicales. Cependant, la vérité est qu’on ne sait que peu de choses à son sujet et au sujet de son fonctionnement sur le corps humain.
La crise anti-marijuana des années 1930, menée par les États-Unis, a grandement changé la perception de cette plate et le gouvernement fédéral a fini par la classer en drogue d’annexe 1 par le biais du Controlled Substances Act de 1970[2].
De nos jours, la légalisation du cannabis médical et récréatif continue de changer le monde, mais la plante conserve malheureusement les stigmates résiduels. Cette situation enferme les chercheurs dans une toile de réglementations strictes et souvent illogiques, qui érige des barrières et des freins qui viennent leur compliquer la vie.
Leurs efforts de compréhension totale de la plante, de son action sur le corps et de ses usages médicaux sont ralentis et même complètement entravés par la réglementation bureaucratique.
Pourtant, la recherche est vitale. Le cannabis devient de plus en plus populaire, il n’y a donc jamais eu autant besoin de recherches bien plus détaillées.
La recherche permet une meilleure éducation des législateurs, des docteurs, des patients, du grand public et la mise en avant de ce que peut et ne peut faire le cannabis afin de mettre un terme aux stigmates qui y sont associés.
Cela mène à une consommation plus saine, de meilleures réglementations, et un traitement des patients amélioré ainsi qu’un meilleur développement de produits qui leur seraient destinés.
La recherche sur le cannabis n’a fait que gratter la surface
Les chimistes ont identifié plus de 120 cannabinoïdes[3] (ces molécules fascinantes quasi uniques à l’herbe). Ils ont également découvert la présence de plus de 200 terpènes aromatiques[4] ainsi qu’un tas d’autres molécules, y compris des flavonoïdes.
Les biologistes continuent de dévoiler les mystères du système endocannabinoïde (SEC), ce vaste réseau régulateur présent dans tout le corps qui permet à nos autres systèmes de fonctionner de manière optimale. Les composés présents dans le cannabis sont capables de moduler le SEC à un degré étonnant.
Étonnamment, les universitaires derrière ces découvertes ont réussi à être des pionniers dans un cadre réglementaire strict et prohibitif. On peut croire que d’énormes progrès ont été faits dans le domaine du cannabis et ne pas se tromper. Mais en réalité, les chercheurs ont des années de retards en raison de la restriction des recherches.
Maintenant, examinons les freins auxquels certains pays font face ainsi que des solutions potentielles.
La situation aux États-Unis
16 États de la nation ont légalisé le cannabis récréatif, ce qui signifie que les adultes de ces régions peuvent se rendre dans un dispensaire, acheter des têtes et fumer, dabber et manger leur cannabis comme bon leur semble.
Les États sont libres d’adopter leurs propres lois, mais la loi suprême détenue par le gouvernement fédéral peut l’emporter sur une telle législation, tant qu’elle n’enfreint pas la Constitution. Bien que de nombreux États proposent du cannabis médical/récréatif, le gouvernement fédéral conserve un point de vue drastiquement différent.
Obstacles réglementaires
La Drug Enforcement Administration (DEA) fédérale classifie le cannabis comme une drogue en annexe 1[5]. Les substances placées dans cette catégorie sont considérées comme « n’ayant pas d’usage médical actuellement accepté et montrant un fort potentiel d’abus ».
Bizarrement, la cocaïne et la métamphétamine sont toutes deux classées en annexe 2, où elles sont reconnues pour leur potentiel médical. Puisque le cannabis partage le même statut légal que l’héroïne aux yeux du gouvernement, les scientifiques sont obligés de demander une licence auprès de la DEA et de la Food and Drug Administration (FDA) pour pouvoir mener des recherches sur l’herbe.
La majorité des études concernant le potentiel thérapeutique du cannabis a employé des versions synthétiques des composés trouvés naturellement au sein de la plante. Cela a poussé la FDA à approuver les trois médicaments à base de cannabinoïdes dérivés d’isolats de synthèse que sont : le Marinol, le Syndros, le Cesamet.
En 2018, l’agence a approuvé l’Epidiolex[6] (cannabidiol) comme étant le premier médicament dérivé du cannabis. Mais l’étude de l’herbe en tant que matière première reste difficile en raison des difficultés d’accès et de la faible qualité du matériel.
Problèmes avec la réserve fédérale
Une fois que les chercheurs obtiennent la licence, il leur est possible d’étudier uniquement les échantillons de cannabis fournis par des sources approuvées par la DEA. Pour l’instant, l’Université du Mississippi a pour objectif de fournir le cannabis au monde académique. Il y a de sérieux problèmes avec la réserve fédérale de cannabis. L’université récolte près de 510 kg de cannabis[7] grâce à ses installations intérieures et extérieures chaque année. À la suite des récoltes des techniciens effritent les fleurs en une fine poudre et les conservent dans des congélateurs à −20 °C, parfois pendant des années.
Au moment où les chercheurs mettent leur main sur le matériel, celui-ci ne contient que très peu de terpènes et des niveaux de THC d'à peu près 6 %. Les scientifiques prennent mal ce niveau de qualité. Le docteur et membre du conseil d’administration de Doctors for Cannabis, Peter Grinspoon, décrit ce matériel comme une boue marron bonne à jeter[8].
Comment les freins à la recherche impactent le marché américain du cannabis
Non seulement ces restrictions sévères ralentissent l’effort de compréhension de la plante, mais elles impactent aussi directement le marché en lui-même. Les scientifiques du cannabis sont désireux d’explorer la manière dont les produits riches en THC disponibles dans les dispensaires affectent les clients. Ces découvertes pourraient contribuer à la santé publique, au marketing commercial et à l’éducation en permettant aux consommateurs de faire des choix plus informés.
Mais les scientifiques ne sont pas en mesure de produire des découvertes valides et cohérentes lorsque tout ce qui leur est laissé pour travailler, c’est une herbe de mauvaise qualité. Jahan Marcus, co-fondateur de l’International Research Center on Cannabis and Mental health a statué sur la situation[9] en déclarant que « le système fédéral fait en sorte que la recherche sur le cannabis échoue ».
Marcu a aussi mis en avant à quel point il restait difficile de mener une étude solide sur le cannabis en déclarant[10] « Sous ce régime, il est impossible de recevoir l’approbation pour une étude en phase 2 et au-delà. Nous faisons face à de strictes limitations en ce qui concerne la publication de données cliniques liées au cannabis ». Marcu a également mentionné que dans de nombreux états, les adultes peuvent avoir accès à du cannabis plus facilement qu’à de la bière, pour autant, les scientifiques ne sont pas autorisés à analyser ce qu’ils ont le droit de consommer.
Heureusement, la DEA a reconnu les plaintes[11] des chercheurs en ce qui concerne la faible qualité du matériel qui leur est laissé. L’agence passe actuellement en revue des applications qui pourraient permettre à plus de cultivateurs de soutenir des recherches validées par la DEA. Nous espérons que ces nouveaux cultivateurs seront à même de produire un cannabis de qualité similaire à celui que l’on retrouve très facilement en dispensaire dans toute la nation.
Barrières bureaucratiques au Canada
Les processus bureaucratiques inhibent aussi la portée de la recherche sur le cannabis un peu plus au Nord, au Canada.
Les scientifiques ont fait connaitre leurs inquiétudes en ce qui concerne l’enchevêtrement de la recherche impartiale dans le filet de l’idéologie politique.
Ce pays a légalisé le cannabis récréatif en 2018. Depuis lors, des entreprises pharmaceutiques mondiales majeures ont élu le Canada plutôt que les États-Unis en raison de leur processus de demande de brevet plus fluides[12].
Malgré le fort intérêt commercial qui existe pour le nouveau marché du cannabis canadien, un énorme fossé existe entre le monde universitaire et industriel et le gouvernement refuse de construire le pont qui unifiera les deux. Avant de nous plonger plus au cœur de certain de ces problèmes, le Canada mérite tout de mème un certain crédit.
Pour commencer, le gouvernement a réglementé la production et la vente[13] de produits comestibles, d’extraits et de produits topiques au cannabis en 2019, un acte qui aura permis une augmentation de la variété des produits disponibles à la vente. Le parlement a aussi versé des fonds à des programmes d’éducation des jeunes, des centres de désintoxication et des organisations de santé mentale suite à la légalisation du cannabis. Malgré toutes ces superbes avancées, des conflits subsistent entre les scientifiques et les responsables gouvernementaux pour ce qui est d’ouvrir les portes de la recherche.
Les chercheurs universitaires contre-attaquent
La Section 16 de la loi sur le cannabis[14] du Canada interdit les chercheurs universitaires de former des partenariats avec des entreprises du cannabis en tant que sponsor officiel. Cependant, les universitaires sont libres de développer une telle relation avec des entreprises vendant du pétrole ou du gaz, ainsi qu’avec des entreprises pharmaceutiques.
Les universitaires sont aussi frustrés par le sectionnement de ces deux secteurs. Ouvrir la porte à ces partenariats viendrait libérer un flux massif de revenus pour alimenter des études qui sont sous-financées. Ces études pourraient permettre de peindre un tableau plus clair de l’impact du cannabis sur la santé publique, sur la société ainsi que son rôle potentiel en tant que produit thérapeutique.
Les universitaires du cannabis canadiens nient le fait que ces partenariats ne serviraient qu’en tant qu’investissement à des intérêts commerciaux. Même s’il est vrai que ces facteurs attireraient de grosses entreprises, les résultats de cette recherche serviraient le pays et le marché du cannabis dans son ensemble.
Au lieu de cela, les fonctionnaires gouvernementaux font office d’intermédiaires. Ils prélèvent des taxes générées par l’industrie du cannabis puis les redistribuent aux universités, mais ils refusent pour autant de laisser les deux secteurs travailler ensemble indépendamment.
L’université d’Alberta a proposé plusieurs recommandations pour assister à la levée des freins à la recherche. On trouve parmi ces points :
- La levée des restrictions de la recherche entre l’industrie du cannabis et les universités
- Offrir un meilleur accueil aux résultats de la recherche scientifique sur le cannabis et les considérer comme égaux à ceux associés à tout autre produit agricole
- Tirer parti des opportunités de partenariat existantes en permettant aux entreprises de cannabis de s’impliquer en tant que collaborateurs
- Développer les meilleures pratiques pour donner lieu à des relations éthiques entre chercheurs et entreprises
- Financement direct et équivalent pour les études qui examinent les avantages thérapeutiques du cannabis et celles qui étudient ses effets négatifs sur la santé
Recherche cannabique en Israël : un modèle phare
Israël a une approche relativement détendue face au cannabis. Bien que non légal, ses citoyens peuvent posséder jusqu’à 15 grammes sans faire face à des poursuites. Malgré son retard en ce qui concerne le cannabis récréatif, le pays est le leader mondial de l’innovation dans le secteur du cannabis.
Contrairement aux États-Unis, le gouvernement israélien facilite la recherche du cannabis de manière exceptionnelle. La nation sert aussi d’exemple pour le Canada en nous montrant ce qui peut arriver lorsque les universités et l’industrie du cannabis collaborent en liberté.
En 2019, l’université hébraïque de Jérusalem a accueilli une conférence sur le cannabis[15] destinée à construire une relation entre les institutions et les acteurs les plus importants de l’industrie. Loin d’être des novices dans ce domaine, l’Université hébraïque a vu naitre des scientifiques du cannabis légendaires tels que le Dr Raphael Mechoulam, l’homme qui a découvert le THC.
L’université hébraïque a aussi installé un Centre de recherche multidisciplinaire sur les cannabinoïdes. Cette structure soutient plus de 30 laboratoires au travers du pays et se concentre sur quatre principaux domaines de recherche :
- Technologies agricoles associées
- Méthodes de formulation et de fabrication
- Nouveaux traitements
- Traitements combinés
La conférence d’une journée tenue par l’université a facilité le face-à-face entre des entrepreneurs du cannabis et des membres de faculté. Ce genre d’environnement permet aux deux secteurs de réfléchir ensemble, de planifier et de paver la voie vers le progrès sans se confondre dans des intermédiaires bureaucratiques. L’année passée, en 2018, l’université a également conclu 25 accords de licence et collaborations de recherche avec l’industrie.
Les universitaires du cannabis reçoivent aussi le soutien du ministère de la Santé. En 2018, ce ministère a donné 8 millions de shekels[16] à plusieurs programmes de recherches portés sur le cannabis. Les autorités sont en faveur d’un nombre croissant de recherches pour encourager une approche du cannabis médical basée sur les preuves, un objectif qui n’est atteignable que par le biais de la promotion de la recherche et des avancées scientifiques dans le domaine.
Développements actuels des études et du marché du cannabis en Israël
Les chercheurs israéliens repoussent les limites de la recherche sur le cannabis. Le cultivateur officiel le plus important cultive pas moins de 230 variétés[17] dans ses serres !
D’autres développements intéressants incluent :
- Le test de cannabinoïdes[18] sur les globules blancs de patients du COVID-19
- Le développement pharmaceutique[19] des acides cannabinoïdes
- L’exploration du rôle du cannabis contre la maladie d’Alzheimer[20]
- L’exploration du potentiel thérapeutique[21] des combinaisons de cannabis, de champignons médicinaux et d’autres herbes
Israël a encore du chemin à faire en ce qui concerne le cannabis récréatif, mais ce pays est clairement le meneur des domaines de recherches du cannabis médical et de l’innovation.
Comment les lois sur le cannabis affectent la recherche en Europe
L’Europe a de tout en ce qui concerne les lois sur le cannabis. Beaucoup de pays, y compris l’Allemagne, l’Italie, la Belgique et les nations scandinaves disposent d’un programme de cannabis médical sous une forme ou une autre. Cependant, il reste difficile pour la majorité des patients d’accéder légalement à du cannabis médical.
Dans des pays tels que l’Allemagne, le prix du cannabis médical[22] reste élevé, car les entreprises d’assurance refusent souvent d’en couvrir les coûts. Au Royaume-Uni, seule une petite poignée de patients est autorisée à accéder au cannabis. La prescription de médicaments au cannabis est aussi limitée à quelques maladies seulement, on y trouve l’épilepsie infantile, les nausées provoquées par la chimiothérapie et la sclérose en plaques.
Quelle destination l’Europe peut-elle prendre ?
L’important manque d’essais sur l’humain a stoppé la compréhension scientifique et l’application médicale de l’herbe en Europe ces dernières décennies. Les restrictions sur la recherche sont après tout la marque de fabrique de la prohibition du cannabis.
Stuart Lambie, secrétaire général de Medical Cannabis Europe, a mis en avant l’impact négatif causé par les freins majeurs à la recherche[23] sur ce continent en déclarant :
« Très peu de recherches ont été menées sur le cannabis ces dernières années et en raison de son illégalité, nous nous retrouvons essentiellement à la case départ. Il est désormais important de définir des objectifs très clairs : il y a un tas de types de maladie qui pourraient être soulagées par la consommation de cannabis ou de cannabinoïdes, mais qui font aussi face au manque actuel de recherches officielles ».
Lambie pointe aussi du doigt une solution possible pour prendre de l’élan en Europe dans les années à venir. « Nous avons eu confirmation que la Commission européenne receuillera les demandes de financements de recherches sur le cannabis médical par le biais du programme de financement de la recherche Horizon ».
Le programme Horizon de l’Union européenne et ses 100 milliards d’euros détiennent le statut du programme de recherche et d’innovation multinational le plus grand. Horizon Europe a appelé à sa première vague de demandes de subventions[24] en février 2021 et continuera à verser de l’argent au cours des sept prochaines années. Horizon se concentrera sur des questions clés, notamment la santé et le changement climatique, et les chercheurs du cannabis espèrent s’assurer une part du gâteau.
L’évolution de la recherche sur le cannabis : progrès et réserves
Il est évident que même si des progrès ont été faits, nous sommes loin d’utiliser l’herbe au mieux de nos capacités. Finalement, limiter la recherche sur quelque sujet que ce soit n’est jamais une bonne chose. Plus de recherche signifie une meilleure compréhension de la manière dont le cannabis pourrait assister une grande quantité de troubles de la santé, sans même mentionner le facteur économique par le biais de la création d’emploi et le prélèvement de taxes. Cela générerait un effet d’entraînement, améliorant l’éducation des professionnels de la santé, des représentants du gouvernement et du grand public.
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- About Cannabis Policy | APIS - Alcohol Policy Information System https://alcoholpolicy.niaaa.nih.gov
- CSIRO PUBLISHING | Australian Journal of Chemistry https://www.publish.csiro.au
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- Cannabis research stalled by federal inaction https://cen.acs.org
- Legal weed is everywhere — unless you’re a scientist - POLITICO https://www.politico.com
- Marijuana researchers shackled by federal laws, regulations https://www.mercurynews.com
- Regulators need to rethink restrictions on cannabis research https://www.nature.com
- US DEA moves to expand cannabis for research https://cen.acs.org
- Why is Big Pharma Heading to Canada for its Cannabis Patents? - Canna Law Blog™ https://harrisbricken.com
- Health Canada finalizes regulations for the production and sale of edible cannabis, cannabis extracts and cannabis topicals - Canada.ca https://www.canada.ca
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- Hebrew University hosts cannabis conference to forge way forward | The Times of Israel https://www.timesofisrael.com
- Israel to legalize medical cannabis this year | Biz Israel http://www.bizisrael.com
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- Israeli Researchers Say Medical Cannabis Could Treat Some COVID-19 Symptoms https://nocamels.com
- Father of cannabis research plans a new revolution nearly 60 years later - The Jerusalem Post https://www.jpost.com
- Notes From The Cutting Edge: Israeli Researcher Dedi Meiri On Cannabis, Alzheimer’s And Dementia https://www.forbes.com
- An Israeli company combines mushrooms with marijuana to treat diseases https://drugsinc.eu
- Medical cannabis policy and practice in Germany https://www.healtheuropa.eu
- Medicinal cannabis policy and research in Europe https://www.healtheuropa.eu
- How Europe’s €100-billion science fund will shape 7 years of research https://www.nature.com