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Ravageurs du cannabis : comment se débarasser des tarsonèmes des serres
Cet article a pour but de vous fournir les armes nécessaires pour identifier rapidement une invasion de tarsonèmes sur vos plants de cannabis et pour éradiquer ce ravageur redouté. Puisqu'il vaut mieux prévenir que guérir, nous vous expliquerons également comment empêcher ce problème autant que possible.
Quand on cultive du cannabis, les invasions de ravageurs sont au minimum une nuisance. Dans le pire des cas, elles peuvent ruiner complètement une culture et réduire à néant des mois d’efforts. Et lorsqu’il s’agit d’invasion, il y en a peu qui sont aussi redoutées que celles des tarsonèmes, dont il est notoirement difficile de se débarrasser.
Dans cet article, nous examinerons en profondeur les tarsonèmes, leur cycle de vie, comment les identifier et ce qu’il faut faire si vous découvrez qu’ils ont colonisé votre culture chérie !
Sommaire:
- Que sont les tarsonèmes des serres ?
- Comment identifier une invasion de tarsonèmes
- Comment se débarrasser des tarsonèmes
- Comment prévenir les tarsonèmes dans le cadre d’une culture de cannabis
- Les tarsonèmes sur le cannabis : mieux vaut prévenir que guérir
- Comment repousser les gros insectes
- Protégez votre herbe des petits insectes
- Éloignez les animaux affamés de vos cultures
Que sont les tarsonèmes des serres ?
Les tarsonèmes des serres, également connus sous le nom de Polyphagotarsonemus latus, sont des ravageurs de jardin que l’on trouve régulièrement sur de nombreuses plantes, y compris les vignes, les pommiers et, bien sûr, le cannabis.
Parfois appelés acariens trapus, ils sont en fait minuscules, les femelles mesurent environ 0,2 mm et les mâles seulement 0,1 mm. On les retrouve dans le monde entier, en particulier dans les serres.
Pour ce qui est du cannabis, les tarsonèmes ont tendance à pondre leurs œufs sur la face inférieure des nouvelles feuilles. C’est généralement là qu’ils vivent et se nourrissent et laissent derrière eux une salive toxique qui provoque des malformations et retarde le développement des plants de cannabis. La plupart du temps, on les trouve sur les nouvelles pousses, près du sommet des plantes.
Comment identifier une invasion de tarsonèmes
Si vous savez comment identifier une invasion de tarsonèmes, vous serez en mesure d’agir rapidement et efficacement. Si vous passez trop de temps à essayer de comprendre ce qu’il se passe, ou si vous vous attaquez à un problème qui n’est pas vraiment celui auquel vous faites face, alors l’invasion risque de s’aggraver et de causer de gros dégâts sur vos plants.
Les symptômes des tarsonèmes des serres se caractérisent généralement par un jaunissement du feuillage et des tiges, un enroulement et/ou un affaissement des feuilles et un retard de croissance. Le feuillage affecté par ces acariens peut paraître brillant ou humide, tandis que les têtes commencent à brunir et finissent par mourir. Quelle tristesse !
Symptômes des tarsonèmes sur le cannabis
Les symptômes d’une invasion de tarsonèmes sur le cannabis sont les suivants :
🪲 Tarsonèmes et œufs visibles
🟨 Jaunissement du feuillage et des tiges
🥀 Feuilles recroquevillées et tombantes
💦 Feuillage brillant et humide
🍂 Têtes qui commencent à brunir et à mourir.
Détection des tarsonèmes des serres au microscope
Si votre plante présente des signes d’invasion, vous devrez vous rapprocher immédiatement pour examiner de près ce qui se passe. En raison de leur taille minuscule, ces acariens sont invisibles à l’œil nu. Pour les repérer ou identifier leur âge, vous aurez donc besoin d’un microscope ou d’une loupe.
La recherche de leurs œufs est l’un des moyens les plus faciles de les identifier, car ils sont déposés en amas reconnaissables et peuvent être trouvés immobiles sur la face inférieure des feuilles. Si vous trouvez des œufs, mettez-vous à la recherche de quoi que ce soit qui pourrait grouiller sur vos plantes et qui correspondrait à l’une des descriptions mentionnées ci-dessus.
Cycle de vie des tarsonèmes des serres
Le cycle de vie des tarsonèmes se déroule en quatre étapes :
- L’œuf : les œufs sont pondus en grappes sur la face inférieure des feuilles et recouverts de 29–37 touffes blanches. Ils éclosent au bout de 2–3 jours.
- La larve : après l’éclosion des œufs, les larves des tarsonèmes émergent. Celles-ci n’ont que trois paires de pattes et sont blanchâtres en raison des crêtes qu’elles présentent le long de leur corps. Ce stade dure un jour seulement.
- La nymphe : les tarsonèmes des serres entrent ensuite dans leur phase de nymphose. À ce stade, ils sont clairs et pointus à chaque extrémité. On les trouve généralement cachées dans les dépressions des fruits et des fleurs, mais les femelles peuvent aussi être transportées par des mâles adultes.
- Le tarsonème adulte : trois jours seulement après l’éclosion, les tarsonèmes atteignent l’âge adulte, se nourrissent et se reproduisent jusqu’à ce qu’ils meurent. Les mâles vivent de 5–9 jours et les femelles de 8–13 jours.
Anatomie des tarsonèmes
Savoir repérer les tarsonèmes et les identifier à chaque stade de leur cycle de vie est essentiel pour repérer une invasion et déterminer son degré d’avancement. Par exemple, trouver de jeunes tarsonèmes signifie que les adultes sont déjà arrivés et ont déjà commencé à se reproduire. En revanche, si vous ne trouvez que des adultes, cela peut signifier que l’invasion est relativement récente et qu’elle sera donc plus facile à traiter.
Voici comment identifier chaque phase :
- Larves : 0,1-0,2 mm de long. Blanchâtres, avec des crêtes le long du corps. Elles se déplacent lentement et ne possèdent que trois paires de pattes.
- Nymphes : claires et pointues à chaque extrémité. 0,1-0,2 mm de long.
- Tarsonèmes adultes : corps court et ovale, plus large au milieu. Quatre paires de pattes longues, épineuses et bien définies.
Habitudes alimentaires des tarsonèmes
Les tarsonèmes se nourrissent des plantes en pénétrant la surface de leurs feuilles et de leurs fruits. Non seulement une invasion importante peut endommager les plantes en sapant leur énergie (et leur sève), mais la salive de ces acariens est toxique et provoque une malformation des feuilles et des fleurs, ce qui finit par freiner la croissance et réduire le rendement final de la plante.
Les tarsonèmes ont tendance à se nourrir d’abord des feuilles tendres et jeunes, c’est aussi donc là qu’ils sont le plus susceptibles d’être trouvés. La peau des jeunes feuilles est plus tendre, ce qui facilite le travail des tarsonèmes.
Comment se débarrasser des tarsonèmes
Les tarsonèmes sont redoutés par les cultivateurs de cannabis, car ils sont connus pour être l’un des ravageurs les plus difficiles à traiter ou à éliminer. Résistants et difficiles à tuer, une fois qu’ils sont sur vos plantes, vous aurez du mal à vous en débarrasser : mais ce n’est pas impossible !
Il est crucial d’agir rapidement, et c’est pourquoi il est si important d’identifier le problème au plus tôt, afin de pouvoir le traiter avant qu’il ne devienne incontrôlable !
Encore une fois, c’est possible, et nous sommes là pour vous montrer comment.
1. Enlever les zones affectées
Tout d’abord, commencez par retirer toutes les feuilles ou têtes qui portent des tarsonèmes ou leurs œufs. C’est une étape douloureuse pour votre moral comme pour vos plants, mais c’est une étape obligatoire pour éliminer immédiatement une grande quantité de tarsonèmes. Comme il est difficile de les tuer par d’autres moyens, le simple fait d’enlever la majorité d’entre eux rendra le reste de votre tâche beaucoup plus facile. Courage !
2. Huile de neem
Une fois que vous aurez retiré les zones affectées, vous devez encore pulvériser le reste de votre plante avec un produit qui vous débarrassera des tarsonèmes ou de leurs œufs encore présents.
L’huile de neem est le pesticide biologique par excellence utilisé par de nombreux cultivateurs. Elle est efficace pour tuer les ravageurs, mais ne passe pas dans la chaîne alimentaire et ne pollue pas l’environnement au sens large. C’est donc une bien meilleure option que les alternatives chimiques.
L’utilisation de l’huile de neem est simple : il suffit de la mélanger dans un brumisateur en suivant les instructions de l’emballage et de l’appliquer sur les zones affectées de votre plante.
Gardez à l’esprit que l’huile de neem laissera derrière elle un goût désagréable, évitez donc autant que possible de la pulvériser sur vos têtes.
Pour limiter l’utilisation de l’huile de neem, nous vous recommandons de l’appliquer une première fois sur vos plants, puis de surveiller leur évolution au cours des 1–2 jours suivants avant d’appliquer l’huile une seconde fois.
En cas d’invasion massive, n’hésitez pas à appliquer de l’huile de neem tous les jours. Cela finira par tuer les tarsonèmes (espérons-le). N’oubliez pas que cette méthode soumettra vos plants à un stress important et qu’elles auront besoin d’une attention particulière après le traitement. Vous allez y arriver !
3. Savon insecticide
Les savons insecticides pour plantes sont parfaits pour traiter ponctuellement les parties de vos plantes touchées par les tarsonèmes.
Ils sont donc parfaits pour les petites invasions ainsi que pour les plants en floraison. Veillez simplement à éviter de mettre le savon sur vos têtes. Pensez à les appliquer plusieurs fois pour obtenir les meilleurs résultats.
Vous pouvez également laver toute votre plante avec un savon insecticide. Cette méthode est valable si vos fleurs ne sont pas encore en train de se développer. Comme il ne s’agit pas d’une méthode trop agressive, vous pouvez l’utiliser au moindre signe d’invasion. En fait, les cultivateurs professionnels lavent parfois leurs plantes régulièrement, à titre préventif.
4. Acariens prédateurs
Vous pouvez également introduire des acariens prédateurs tels que Amblyseius andersoni, alias le tueur de tarsonèmes. Un tueur à gages d’acariens est-il un sicarien ?
Ils devront être déposés au sommet de la plante, là où la croissance est la plus récente, car c’est là que les tarsonèmes sont les plus susceptibles de se trouver. Les acariens prédateurs peuvent être assez efficaces, surtout dans les premiers stades d’une invasion. Néanmoins, des applications répétées peuvent s’avérer nécessaires pour venir à bout d’une invasion à plus grande échelle.
5. Acaricides/Pesticides
Malheureusement, les acariens sont parfois si difficiles à combattre qu’ils ne vous laissent pas d’autre choix que de vous tourner vers des insecticides chimiques et des acaricides aux résultats prouvés.
Bien que ces produits contiennent des substances chimiques agressives qui stresseront vos plantes et produiront des eaux usées potentiellement toxiques, ils restent extrêmement efficaces pour lutter contre une grande variété de ravageurs du jardin. N’utilisez cependant ces produits qu’en dernier recours. Ce sont des produits chimiques puissants et agressifs.
La plupart de ces produits sont conçus pour être appliqués sur les parties affectées des plantes et laissés à l’œuvre pendant de longues périodes. Parfois, plusieurs applications sont nécessaires pour s’assurer que les acariens ont bien quitté les plantes.
Ensuite, n’oubliez pas de rincer soigneusement votre substrat. Vous pourrez ensuite reprendre votre routine de nutriments.
Comment prévenir les tarsonèmes dans le cadre d’une culture de cannabis
Lorsqu’il s’agit de lutter contre les ravageurs du jardin, il vaut toujours mieux prévenir que guérir. Par conséquent, assurez-vous toujours que vos plants poussent dans un bon environnement, avec une ventilation et une circulation de l’air importante ainsi que de bons niveaux de température et d’humidité.
De plus, inspectez régulièrement vos plantes et agissez rapidement dès que vous constatez des signes de stress. Les invasions de tarsonèmes sont beaucoup plus faciles à traiter lorsqu’elles sont traitées à temps.
1. Démarrer à partir de graines
Si vous démarrez à partir de graines, vous êtes sûr que vos plantes ne seront pas infectées au début de leur vie. Les boutures, en revanche, peuvent être déjà infectées par des tarsonèmes (ou tout autre ravageur), et vous aurez alors des problèmes dès le premier jour de votre culture.
Bien sûr, il y a parfois de bonnes raisons de se lancer avec des boutures plutôt qu’avec des graines. Mais si vous achetez des boutures, alors assurez-vous qu’elles proviennent d’une source fiable qui vérifiera l’absence de parasites avant de vous les remettre. C’est ça, ou rien.
2. Pulvérisations préventives périodiques
Comme nous l’avons mentionné, les cultivateurs professionnels lavent parfois leurs plantes à titre préventif en utilisant du savon insecticide ou même de l’huile de neem. Vous pouvez le faire vous aussi, surtout si vous cultivez en plein air. Mais dans la plupart des cas, ce n’est pas nécessaire et cela implique beaucoup d’efforts supplémentaires.
Les tarsonèmes sur le cannabis : mieux vaut prévenir que guérir
Les tarsonèmes sont l’une des pires invasions auxquelles une culture de cannabis et son cultivateur peuvent être confrontés. Bien qu’il existe des mesures efficaces à prendre en cas d’invasion, il est préférable de la prévenir dès le départ.
Grâce à cet article, vous devriez être mieux armé pour identifier et traiter ce problème s’il se présente dans votre culture. Bonne chance !