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Interviews RQS — Henry Saiz, mix de musique et cannabis
Mon nom est Henry Saiz. Je viens de Madrid, j’ai 36 ans et pour moi, Alicante, Madrid et Lanzarote sont mes maisons, même si je suis toujours en déplacement. Je suis un musicien, un DJ et un producteur qui fait tourner deux labels et une émission sur Spanish Radio 3 appelée El Laberinto.
Chez Royal Queen Seeds, nous sommes avides des meilleures informations et connaissances concernant le cannabis. Lors de nos entretiens, nous nous adressons à des figures venues de toute l’industrie du cannabis. Aujourd’hui, nous avons le plaisir de nous adresser à Henry Saiz.
J’ai commencé à cultiver lorsque j’avais la vingtaine et je m’y suis vraiment mis sérieusement depuis maintenant 5–6 ans.
PART. 1: PODCAST 🎵 |
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PART.1: PODCAST 🎵 (Écoutez-le aussi dans Spotify et Apple Podcast) |
PART. 2: En plus de notre Podcast Interview avec Henry. ✍️ |
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PART.2: En plus de notre Podcast Interview avec Henry. ✍️ Nous avons fait un Q&R exclusif sur musique et cannabis pour donner à nos lecteurs des conseils. Vous pouvez retrouver les idées de Henry ci-dessous ! |
1. Quelle est selon toi, la relation entre la musique et le cannabis ?
Pour moi, c’est une relation tellement étroite qu’il me paraît difficile de pouvoir les dissocier.
2. Certaines personnes pensent que la musique est encore meilleure sous influence du cannabis. Es-tu d’accord ?
Absolument. Le cannabis est un formidable améliorateur sensoriel, et sous son influence, la musique et l’écriture deviennent pour moi une chose incroyable. Selon les propriétés de chaque variété, cela peut créer une expérience d’écoute différente. Par exemple, je préfère consommer des sativas lorsque je compose, car elles m’aident à me concentrer davantage sur l’écoute et à me concentrer sur des choses que je n’aurais pas remarquées si j’avais été normal. Mais pour simplement écouter, je préfère une hybride ou une indica pour me détendre et me perdre dans les méandres du son.
3. Quelle influence penses-tu que le cannabis a eu sur le développement de la musique et de l’art, et a-t-il eu le moindre impact sur la réalisation de tes projets ?
L’influence du cannabis dans la musique et dans l’art de manière générale est un fait indéniable. En gros, la vaste majorité des albums les plus classiques de la musique moderne (voire dans des temps plus anciens), ont été inspirés et créés par la consommation de toutes sortes de drogues, et plus spécifiquement du cannabis, que ce soit directement par l’artiste ou par quelqu’un dans le processus créatif comme le producteur. Aujourd’hui, avec la légalisation accrue dans de nombreux États des États-Unis et une popularisation croissante de la culture cannabique, son influence dans la musique est sans limite. Pour ma part, comme je l’ai dit plus tôt, c’est une chose inséparable. Je consomme du cannabis pour entendre et faire de la musique, et son influence sur ma perception est facilement reconnaissable lorsqu’on écoute mes albums.
4. Que penses-tu du stéréotype autour des musiciens qui fument du cannabis ? T’affectent-ils ?
Les humains créent des stéréotypes sur absolument tout et n’importe quoi et bien entendu, il y a des clichés sur les musiciens qui consomment du cannabis. Ils ne m’affectent pas vraiment. L’un de mes objectifs en tant qu’artiste est de servir d’exemple pour prouver qu’en tant que musicien, on peut employer le cannabis à des fins intelligentes et fonctionnelles sans pour autant tomber dans les sons qui sont généralement associés à la marijuana. J’adore le reggae et la dub, mais il y a bien d’autres façons de faire hommage à cette plante et de transformer ses effets en son.
5. As-tu déjà pensé à arrêter ta consommation de cannabis/sa culture à un moment donné dans ta vie ? Et pourquoi ?
Pour être tout à fait honnête, je n’y ai même pas pensé il y a de ça 10–15 ans, lorsqu’il y avait toutes sortes de mythes vis-à-vis de ses supposés effets négatifs. J’ai toujours tellement adoré ça (et surtout depuis que je la fume en pur sans tabac), que je savais d’ores et déjà au fond de moi que ce que je faisais était positif et ne pouvait être aussi néfaste que ce que tout le monde affirmait. La science est désormais en faveur de ceux qui comme moi, consomment du cannabis quotidiennement. C’est une chose que j’aimerais faire jusqu’à la fin de ma vie afin d’ajouter du pep's à ma vie, cultiver sous le soleil, faire des mélanges, testez de nouvelles choses et en apprendre davantage sur la biologie et les génétiques. C’est fascinant. Je ne vois aucune raison d’arrêter sa consommation, même pour des raisons légales.
6. Tu joues à des festivals et tu fais des concerts dans le monde entier. Es-tu sous l’influence du cannabis pour ces événements ?
Dès que j’en ai l’occasion comme je vous l’ai dit, tout est de suite plus amusant avec du cannabis ! :)
Heureusement, j’ai un métier créatif qui me permet d’en faire usage à bon escient.
7. Consommes-tu toujours du cannabis quand tu voyages ? De quelles façons ?
Oui, sauf dans les pays où les interdictions peuvent engendrer de véritables sanctions gravissimes. Je déteste le fait qu’une loi stupide créée dans l’intérêt de quelques personnes m’empêche d’être libre, mais je ne suis pas stupide et ne souhaite pas prendre de risques inutiles lorsque je voyage dans de tels pays. Cependant, lorsque je vais au Canada, la Californie, Denver, Seattle, etc. Je cherche à tester un maximum de variétés afin d’observer où en est l’industrie d’aujourd’hui.
8. Que penses-tu de la consommation de cannabis dans les festivals ?
Cela devrait être légal et vendu sur place, ainsi, ils se feraient de l’argent facilement et les gens profiteraient de la musique et de la ganja sans avoir peur des possibles répercussions. De plus, l’atmosphère serait encore plus tranquille, sympathique et bienveillante qu’avec l’alcool qui reste une drogue légale qui affecte négativement des millions de personnes sur Terre.
9. Quand as-tu décidé de te lancer dans la culture de cannabis ? Pourquoi ?
Quand tu ressens de l’amour pour la plante et que tu es curieux, tu finis par vouloir en savoir plus et cela finit par engendrer sa culture pour la sélectionner… De plus, rien n’est plus savoureux qu’une ganja dont on s’est occupé des mois durant à la voir se développer et s’épanouir jour après jour. Pour ma part, je n’utilise jamais d’éléments chimiques, ce qui me permet de les détecter rapidement dans d’autres variétés et généralement, les dealers mettent rarement autant d’amour que vous dans la culture de ganja. :)
10. Pensez-vous que jouer de la musique aux plantes à un effet bénéfique ?
Je suis intéressé par ce concept bien qu’il n’existe aucune étude concrète à ce sujet. Si un jour, ils découvrent que les sons affectent les plants, j’adorerais composer des morceaux pour eux et explorez ces techniques.