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L’herbe ou le CBD peuvent-ils aider au sevrage de l’alcool ?
Pour beaucoup, arrêter l’alcool implique juste de finir la dernière bière et de s’en tenir à ça. Mais ce n’est pas si simple pour les gros buveurs. Après leur dernier verre, ils ressentent des symptômes de gravité variable : nausées et insomnies jusqu’aux hallucinations et convulsions. Le cannabis peut-il aider à atténuer le sevrage de l’alcool ?
Tout le monde sait que les drogues dures s’accompagnent d’intenses symptômes de sevrage, cependant, beaucoup d’entre nous ignorent ceux qui surviennent avec l’arrêt de l’alcool. Arrêter du jour au lendemain peut provoquer de graves symptômes et même entraîner un trouble mortel connu sous le nom de delirium tremens. Le cannabis pourrait-il aider les gros buveurs à arrêter l’alcool tout en minimisant les effets du sevrage ? Découvrez-le en lisant ce qui suit.
Sommaire:
Qu’est-ce que le sevrage de l’alcool ?
Le sevrage de l’alcool, aussi connu sous le nom de syndrome de sevrage alcoolique (SSA) se produit lorsqu’une personne qui boit beaucoup stoppe brutalement ou réduit radicalement sa consommation d’alcool. En tant de dépresseur, l’alcool change l’équilibre neurochimique dans le cerveau de deux manières principales[1].
Tout d’abord, l’alcool augmente les effets de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA) sur les récepteurs GABA. Principal neurotransmetteur inhibiteur dans le cerveau, le GABA réduit les impulsions entre les neurones. Une augmentation de ses niveaux est la cause des effets relaxants et soulageant l’anxiété de l’alcool. La substance réduit encore plus l’activité neurale en inhibant le glutamate qui est le principal neurotransmetteur excitateur. Avec le temps, la consommation continue et fréquente d’alcool provoque des changements adaptatifs[2] dans l’équilibre entre ces neurotransmetteurs clés, dont la baisse de l’inhibition du GABA, ce qui entraîne un pic de libération de glutamate lorsque les gros buveurs arrêtent brutalement. Des niveaux accrus de glutamate, sans quantité suffisante de GABA pour gérer l’excès, entraînent une hyperexcitabilité ce qui a pour résultat de potentielles lésions nerveuses[3] et un éventail de symptômes désagréables.
Sevrage de l’alcool, trouble de consommation d’alcool et alcoolisme
Le SSA fait référence à un ensemble de symptômes qui accompagnent l’abstinence soudaine d’alcool chez les buveurs chroniques. Ce syndrome survient en raison de changements chimiques dans le cerveau et provoque des symptômes qui peuvent varier en gravité, allant d’une légère anxiété à des crises convulsives.
Plutôt qu’un ensemble de symptômes, le trouble de consommation d’alcool (TCA) et l’alcoolisme sont deux termes utilisés de manière interchangeable pour faire référence à des habitudes de consommation nuisibles. Cependant, il existe des différences entre les termes TCA et alcoolisme. Le TCA est un diagnostic clinique défini par le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux 5 (DSM-5). Pour poser un diagnostic, le clinicien doit identifier au moins deux critères sur onze chez le patient, parmi les suivants :
- Boire plus que prévu
- Se sentir incapable de réduire sa consommation d’alcool
- Tomber malade pendant une longue période en raison d’une consommation excessive d’alcool
- Incapacité à se concentrer en raison de l’envie d’alcool
- Incapacité à s’occuper de la famille ou à assumer des responsabilités
- Continuation de la consommation d’alcool malgré les problèmes avec la famille et les amis
- Diminution de la participation à des activités autrefois considérées comme importantes
- Expérience de situations dangereuses à cause de la consommation d’alcool
- Continuer à boire malgré des problèmes de santé existants tels que l’anxiété et la dépression
- Consommer davantage d’alcool en raison d’une tolérance accrue
- Souffrir de symptômes de sevrage
Le clinicien peut alors diagnostiquer la gravité de TCA en se basant sur le nombre de points présentés par le patient :
- Léger : 2–3 points
- Modéré : 4–5 points
- Grave : 6 points ou plus
Alors que le TCA est un diagnostic clinique, le terme non-médical « alcoolisme » fait référence à la dépendance à l’alcool dans un sens général, en-dehors d’un diagnostic médical.
Les symptômes du sevrage de l’alcool
Les symptômes du syndrome de sevrage alcoolique varient en gravité et peuvent apparaître entre six heures et plusieurs jours après l’arrêt de consommation d’alcool. Les symptômes deviennent souvent plus prononcés les 2–3 premiers jours à la suite de l’abstinence et incluent :
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Dans les cas graves de syndrome de sevrage alcoolique, le patient peut développer un trouble mortel connu sous le nom de delirium tremens (DT). Il est dû à la suractivité du système nerveux central et se manifeste par les symptômes suivants :
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Le cannabis et le sevrage alcoolique
Alors quel rôle peut jouer le cannabis ici ? L’herbe pourrait-elle aider le sevrage de l’alcool ? Ou bien fumer un joint ou tirer sur un vapo ferait-il empirer les choses ? Les recherches existantes sur l’utilisation du cannabis dans ce contexte sont limitées, mais des études préliminaires ont exploré l’efficacité de ses composantes pour réduire la consommation d’alcool et éliminer les symptômes du sevrage alcoolique. Pour vous donner une idée de la façon dont le cannabis pourrait moduler l’activité des neurotransmetteurs de manière à atténuer les symptômes du SSA, il nous faut d’abord rapidement parler du système endocannabinoïde (SEC).
Le SEC joue un rôle de régulation et aide les autres systèmes physiologiques à rester équilibrés. Il est composé de trois parties principales : des endocannabinoïdes (molécules de signalisation), des récepteurs (CB1 et CB2) et des enzymes qui construisent et déconstruisent les endocannabinoïdes. Toutes ces composantes appartiennent à un système bien plus complexe connu sous le nom d’endocannabinoïdome (eCBome). Dans le cerveau, les composantes du SEC se retrouvent sur et dans les neurones, où elles aident à diriger le flux des neurotransmetteurs, dont le GABA et le glutamate.
Tout comme d’autres neurotransmetteurs, comme la dopamine et la sérotonine, les endocannabinoïdes peuvent voyager de manière antérograde, ce qui signifie qu’ils traversent la fente synaptique des neurones présynaptiques vers les neurones postsynaptiques. Cependant, ils possèdent une capacité unique qui leur permet de contrôler le trafic entrant vers les neurones postsynaptiques. Ils voyagent à l’envers en traversant la fente synaptique, en se liant au récepteur CB1 sur les neurones présynaptiques, et inhibent la libération[4] de GABA et de glutamate.
Les endocannabinoïdes alimentent l’homéostasie dans le système nerveux grâce à l’activation des récepteurs CB1. Les cannabinoïdes dérivés du cannabis, y compris le THC, sont également capables de se lier à ce site et de l’activer. Tout ceci présente la possibilité que certains cannabinoïdes pourraient réduire le pic de glutamate qui est à l’origine des symptômes du syndrome de sevrage alcoolique. Des recherches[5] menées en 2016 suggèrent que le THC, la principale composante psychoactive du cannabis, déprime la transmission synaptique du glutamate via son interaction avec CB1. De futures études permettront, on l’espère, d’identifier d’autres cannabinoïdes capables d’inhiber le glutamate et la viabilité de cette interaction pour aider à atténuer les symptômes du sevrage alcoolique.
Abstinence et réduction des risques
Avant de se plonger plus en profondeur dans les recherches au sujet du sevrage de l’alcool et des cannabinoïdes spécifiques, il est important de souligner la différence entre l’abstinence et la réduction des risques. L’approche de l’abstinence qui est la base de bon nombre de programmes de désintoxication demande au consommateur d’arrêter totalement la consommation d’alcool et d’autres substances. Même si cette stratégie a aidé d’innombrables personnes à vaincre l’addiction, elle ne fonctionne pas toujours. Par exemple, certains consommateurs réussissent à remplacer une substance plus dangereuse par une moins dangereuse.
Par opposition à l’abstinence, la réduction des risques se concentre sur l’éducation du consommateur à une consommation moins dangereuse. Cette approche cherche à aider le consommateur en l’informant sur les manières les plus sûres de consommer des drogues et des méthodes pour réduire la quantité prise et les dégâts liés à la consommation. Prenons par exemple l’addiction aux opiacés. Certains chercheurs suggèrent que les médecins devraient envisager de*prescrire du cannabis[6] à la place de ces antidouleurs très addictifs dans le cadre de la réduction des risques.
Le THC et le sevrage alcoolique
La recherche sur le THC dans le cadre du sevrage alcoolique est limitée. Une analyse[7] de 2014 considère le cannabis comme une potentielle médication de substitution pour l’alcool, en concluant que l’herbe pourrait servir de substitut, mais que de solides essais sont nécessaires afin de déterminer son efficacité. L’analyse mentionne également que le cannabis pourrait s’avérer être une option plus sûre que les médicaments de substitution actuels, y compris les benzodiazépines et autres substances pharmaceutiques.
Alors qu’on manque généralement d’essais humains testant le THC contre le sevrage alcoolique, des études ont testé le cannabinoïde contre des symptômes du trouble, dont la nausée et l’insomnie, ainsi que des marqueurs de physiopathologie, comme l’inflammation.
Inflammation | Une étude[8] menée sur des souris rapporte une augmentation dans les cytokines inflammatoires, dont le facteur de nécrose tumorale-alpha (TNFa), dans le système nerveux central à la suite de l’arrêt brutal de la consommation d’alcool. Ces découvertes indiquent qu’un arrêt soudain de l’alcool entraîne un état inflammatoire dans certaines régions du cerveau. Des chercheurs ont testé un ensemble de cannabinoïdes contre l’inflammation. Une étude[9] menée en 2020 a découvert que le THC seul n’arrivait pas à réduire les cytokines pro-inflammatoires, mais qu’il pouvait réduire leur action lorsqu’il était administré en combinaison avec du CBD. Cependant, d’autres modèles animaux de neuro-inflammation ont évalué la capacité du THC à éradiquer[10] les cytokines pro-inflammatoires, comme l’interleukine-12 (IL-12). |
Douleur | Les patients en sevrage de l’alcool rapportent souvent de la douleur comme symptôme, en particulier des maux d’estomac. Comme le SEC joue un rôle important dans la neurotransmission[11] et la signalisation de la douleur, des chercheurs aimeraient déterminer si le THC pourrait aider à soulager ces symptômes. Plusieurs études[12] jusqu’ici ont administré du THC et d’autres cannabinoïdes dans des modèles de douleur chronique. |
Nausée et vomissements | La nausée et les vomissements sont des symptômes du sevrage et de la désintoxication. Voilà pourquoi des scientifiques explorent le rôle des cannabinoïdes pour réduire la nausée et les vomissements dus à la chimiothérapie. Le dronabinol et le nabilone, deux versions synthétiques du THC, ont reçu l’approbation[13] de l’organisme de régulation américain FDA dans ce cadre. |
Insomnie | L’insomnie se présente également comme un symptôme courant chez les patients en sevrage alcoolique. De manière anecdotique, de nombreux consommateurs de cannabis affirment que certains cultivars produisent des effets relaxants qui sont idéaux avant d’aller au lit. De plus, la recherche montre que le THC pourrait réduire le temps[14] passé à rêver par les consommateurs, ce qui suggère qu’il pourrait entraîner un sommeil plus réparateur. |
Inflammation |
Une étude[8] menée sur des souris rapporte une augmentation dans les cytokines inflammatoires, dont le facteur de nécrose tumorale-alpha (TNFa), dans le système nerveux central à la suite de l’arrêt brutal de la consommation d’alcool. Ces découvertes indiquent qu’un arrêt soudain de l’alcool entraîne un état inflammatoire dans certaines régions du cerveau. Des chercheurs ont testé un ensemble de cannabinoïdes contre l’inflammation. Une étude[9] menée en 2020 a découvert que le THC seul n’arrivait pas à réduire les cytokines pro-inflammatoires, mais qu’il pouvait réduire leur action lorsqu’il était administré en combinaison avec du CBD. Cependant, d’autres modèles animaux de neuro-inflammation ont évalué la capacité du THC à éradiquer[10] les cytokines pro-inflammatoires, comme l’interleukine-12 (IL-12). |
Douleur |
Les patients en sevrage de l’alcool rapportent souvent de la douleur comme symptôme, en particulier des maux d’estomac. Comme le SEC joue un rôle important dans la neurotransmission[11] et la signalisation de la douleur, des chercheurs aimeraient déterminer si le THC pourrait aider à soulager ces symptômes. Plusieurs études[12] jusqu’ici ont administré du THC et d’autres cannabinoïdes dans des modèles de douleur chronique. |
Nausée et vomissements |
BLa nausée et les vomissements sont des symptômes du sevrage et de la désintoxication. Voilà pourquoi des scientifiques explorent le rôle des cannabinoïdes pour réduire la nausée et les vomissements dus à la chimiothérapie. Le dronabinol et le nabilone, deux versions synthétiques du THC, ont reçu l’approbation[13] de l’organisme de régulation américain FDA dans ce cadre. |
Insomnie |
L’insomnie se présente également comme un symptôme courant chez les patients en sevrage alcoolique. De manière anecdotique, de nombreux consommateurs de cannabis affirment que certains cultivars produisent des effets relaxants qui sont idéaux avant d’aller au lit. De plus, la recherche montre que le THC pourrait réduire le temps[14] passé à rêver par les consommateurs, ce qui suggère qu’il pourrait entraîner un sommeil plus réparateur. |
Le CBD et le sevrage alcoolique
Au contraire du THC, le CBD n’est pas un agoniste du récepteur CB1 et ne produit donc pas d’effets psychotropes. Cependant, la molécule influence l’activité enzymatique du SEC et se lie à un éventail de récepteurs eCBome. Mais qu’est-ce que ça signifie pour les symptômes du sevrage alcoolique ?
Il existe plus d’études pour le CBD et les symptômes du syndrome que pour le THC, mais nous manquons toujours d’essais humains. Une analyse[15] publiée en 2019 examine les données disponibles, y compris les modèles animaux précliniques, et se concentre sur les mesures de résultat suivantes :
- Effets neuroprotecteurs contre les conséquences négatives de l’alcool
- Recherche de l’alcool due au stress
- Auto-administration d’alcool
- Convulsions dues au sevrage
L’analyse a également examiné des études humaines et elle note que le CBD semble bien toléré. De manière intéressante, la recherche indique que le CBD exerce des actions directes[16] sur le récepteur GABA-A, un site impliqué dans des effets anticonvulsifs et anxiolytiques (anti-anxiété) et un récepteur ciblé par des médicaments utilisés pour traiter les symptômes de sevrage de l’alcool. Cependant, des chercheurs ont découvert que le CBD se liait à un site différent sur ces récepteurs.
Tout comme le THC, l’endocannabinoïde anandamide se lie également au récepteur CB1 et aide à réguler la neurotransmission. En entrant en compétition[17] avec l’anandamide sur les protéines de liaison aux acides gras (FABP), le CBD pourrait temporairement augmenter les niveaux d’anandamide et empêcher sa décomposition par l’enzyme hydrolase des amides d’acides gras (FAAH).
Manque d’alcool | La recherche a examiné les effets du CBD sur le manque d’alcool dans des modèles animaux. Cependant, le cannabis produit 100 autres cannabinoïdes. Des scientifiques ont également tourné leur attention vers le caryophyllène[18] (qui est un terpène et un cannabinoïde) en tant qu’autre moyen d’aider potentiellement à réduire la consommation d’alcool. Cette molécule, présente en abondance dans le cannabis et d’autres plantes, cible le récepteur CB2 du SEC. Des chercheurs explorent ses effets sur l’inflammation et cherchent aussi à savoir s’il aide à réduire la consommation[19] volontaire d’alcool dans des modèles animaux. |
Lésions du foie liées à l’alcool | Comme si les symptômes de sevrage ne suffisaient pas, certains patients en sevrage alcoolique doivent aussi faire face à des lésions du foie dues à une consommation excessive d’alcool. Principal organe de détoxification, le foie aide à décomposer l’alcool et facilite son élimination par le corps. Cependant, avec le temps, l’exposition fréquente à l’alcool peut provoquer des lésions sur le foie sous la forme de cicatrices et d’accumulation de dépôts graisseux (stéatose) qui empêchent l’organe de fonctionner correctement. Comme les récepteurs CB1 pourraient contribuer aux maladies du foie dues à l’alcool, des chercheurs s’efforcent de voir[20] si la modulation de ce récepteur pourrait aider à atténuer le trouble. |
Manque d’alcool |
La recherche a examiné les effets du CBD sur le manque d’alcool dans des modèles animaux. Cependant, le cannabis produit 100 autres cannabinoïdes. Des scientifiques ont également tourné leur attention vers le caryophyllène[18] (qui est un terpène et un cannabinoïde) en tant qu’autre moyen d’aider potentiellement à réduire la consommation d’alcool. Cette molécule, présente en abondance dans le cannabis et d’autres plantes, cible le récepteur CB2 du SEC. Des chercheurs explorent ses effets sur l’inflammation et cherchent aussi à savoir s’il aide à réduire la consommation[19] volontaire d’alcool dans des modèles animaux. |
Lésions du foie liées à l’alcool |
Comme si les symptômes de sevrage ne suffisaient pas, certains patients en sevrage alcoolique doivent aussi faire face à des lésions du foie dues à une consommation excessive d’alcool. Principal organe de détoxification, le foie aide à décomposer l’alcool et facilite son élimination par le corps. Cependant, avec le temps, l’exposition fréquente à l’alcool peut provoquer des lésions sur le foie sous la forme de cicatrices et d’accumulation de dépôts graisseux (stéatose) qui empêchent l’organe de fonctionner correctement. Comme les récepteurs CB1 pourraient contribuer aux maladies du foie dues à l’alcool, des chercheurs s’efforcent de voir[20] si la modulation de ce récepteur pourrait aider à atténuer le trouble. |
Consommation de cannabis et sevrage d’alcool
Est-ce que fumer de l’herbe peut aider le sevrage alcoolique ? La science ne l’a pas encore déterminé, mais cela n’empêche pas certains de consommer de l’herbe dans ce but. Il existe plusieurs manières différentes de consommer du cannabis et des études finiront, espérons-le, par déterminer le meilleur mode d’administration et un cadre pour le dosage afin de cibler le syndrome du sevrage d’alcool. En attendant, retrouvez les principales manières dont le cannabis est consommé juste en dessous.
🍃 Fumer
De nombreux consommateurs de cannabis choisissent de fumer les fleurs de cannabis. Certaines têtes offrent de hauts niveaux de THC, d’autres de CBD et certaines des quantités égales des deux. En fumant, les cannabinoïdes pénètrent rapidement dans la circulation sanguine via les alvéoles des poumons. Malgré cette montée rapide, le fait de fumer expose le consommateur à tout un éventail de risques pour la santé, en particulier de nature respiratoire.
💨 Vaporiser
Comme lorsqu’on fume, la vaporisation offre une montée rapide des effets. Cependant, les vaporisateurs utilisent des températures plus basses pour libérer les cannabinoïdes, terpènes et autres composantes par rapport à leur combustion. Cela pourrait poser un risque moindre, sans l’éliminer totalement.
🍬 Ingérer des comestibles
Les comestibles, y compris les oursons gélifiés, entrent dans la catégorie de l’administration par voie orale. Le fait de manger des aliments infusés au cannabis envoie les cannabinoïdes à travers le métabolisme de première passe. Durant ce processus, le THC est transformé dans le foie en une molécule bien plus puissante. Voilà pourquoi les comestibles offrent une expérience psychoactive bien plus intense qui met plus longtemps à monter, mais qui dure aussi plus longtemps. Même si l’administration orale élimine les risques associés au fait de fumer et de vaporiser, les cannabinoïdes ont une faible biodisponibilité et une grande proportion n’arrive pas jusqu’à la circulation sanguine.
Mélanger cannabis et alcool
Quand on parle de l’alcool et du cannabis, on se demande souvent si on peut consommer les deux ensemble. Même s’il est possible de savourer une bière bien fraîche avec un joint, les choses peuvent facilement devenir hors de contrôle. Boire de l’alcool fait significativement augmenter les niveaux de THC dans le sang, ce qui donne un effet plus prononcé. Si vous buvez trop, vous pouvez vous attendre à vous sentir désorienté et malade. Si vous souhaitez combiner les deux, allez-y doucement et lentement et, encore plus important, connaissez vos limites.
Et pour le mélange du CBD avec l’alcool ? Eh bien, une étude assez ancienne de 1979 examine l’interaction entre le CBD et l’alcool[20] chez l’Homme. Les auteurs affirment que le CBD réduit les niveaux d’alcool dans le sang. Cependant, les participants ont également ressenti des perturbations dans leurs performances motrices et des altérations dans leur perception du temps par rapport à la prise de CBD seul. Comme pour le THC, allez-y doucement et lentement et voyez comment votre corps réagit à la prise simultanée des deux substances.
Remplacer l’alcool par l’herbe
L’herbe peut-elle aider au sevrage de l’alcool ? Le cannabis est-il une substance de substitution efficace ? Nous n’avons pas encore les réponses à ces questions. On sait que le SEC joue un rôle clé dans l’activation du système nerveux et on sait que les composés du cannabis sont capables d’interagir avec ce système. Pour l’instant, les traitements de ces symptômes restent limités et ceux qui arrêtent de boire d’un coup après avoir consommé beaucoup et longtemps vont passer un moment difficile. Il faudrait de solides essais humains pour déterminer si le cannabis peut aider à réduire la consommation d’alcool, arrêter totalement de boire et minimiser la gravité des symptômes du syndrome de sevrage alcoolique.
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- Alteration of Glutamate/GABA Balance During Acute Alcohol Withdrawal in Emergency Department: A Prospective Analysis | Alcohol and Alcoholism | Oxford Academic https://academic.oup.com
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- Effect of cannabis on glutamate signalling in the brain: A systematic review of human and animal evidence - PubMed https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov
- Prescribing cannabis for harm reduction | Harm Reduction Journal | Full Text https://harmreductionjournal.biomedcentral.com
- Can Cannabis be Considered a Substitute Medication for Alcohol? - PMC https://www.ncbi.nlm.nih.gov
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- The Effects of Cannabinoids on Pro- and Anti-Inflammatory Cytokines: A Systematic Review of In Vivo Studies - PubMed https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov
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- Fatty Acid-binding Proteins (FABPs) Are Intracellular Carriers for Δ9-Tetrahydrocannabinol (THC) and Cannabidiol (CBD) - PMC https://www.ncbi.nlm.nih.gov
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