.
Comment préserver l’arôme de vos têtes de cannabis
Des mélanges complexes de terpènes, d’esters et de composés organosoufrés sont à la base des parfums exceptionnels des différentes variétés de cannabis. Ces molécules influencent aussi les effets de chaque variété. Elles sont merveilleuses, mais volatiles. Voici comment les préserver au mieux pour profiter de têtes parfumées à souhait !
Aucune autre plante ne sent aussi bon que le cannabis. Les fleurs de cette espèce regorgent de molécules aromatiques comme (mais pas seulement) les terpènes. Ces derniers contribuent directement[1] aux effets subjectifs du cannabis, en plus de prodiguer de délicieux parfums.
Les arômes du cannabis sentent bon et permettent des highs plus agréables. Il est donc logique de tout faire pour les préserver. Mais pourquoi le cannabis perd-il son odeur ?
Sommaire:
Les terpènes du cannabis en quelques mots
Le cannabis est une véritable usine biologique qui produit plus de 400 composés chimiques[2]. Seule une poignée de ces molécules attire l’attention des cultivateurs contemporains de cannabis, en particulier le THC et le CBD. Cependant, la science cannabique moderne a découvert que de nombreux composés fonctionnent de concert pour produire les effets uniques de chaque cultivar.
Parmi ces composants, les terpènes jouent un rôle important. Le cannabis **produit plus de 150[3] de ces substances chimiques aromatiques volatiles. Ces composés sont à l’origine d’une grande partie de l’arôme de certaines variétés et ils contribuent aussi directement au high. La théorie de l’effet d’entourage veut que les terpènes et les cannabinoïdes, tels que le THC, amplifient leurs actions respectives.
Les terpènes jouent un rôle important dans l’expérience du cannabis. Cependant, leur nature volatile signifie qu’ils se dégradent facilement. En tant que cultivateur et fumeur, vous pouvez prendre diverses mesures pour préserver ces composés, ce qui permet d’obtenir un cannabis plus savoureux et plus fort.
Le rôle des terpènes dans le cannabis
Avant d’aborder en détail comment éviter la dégradation des terpènes, couvrons rapidement les rôles des terpènes dans le cannabis. Comprendre leurs fonctions dans la physiologie des plants vous permettra d’apprécier encore plus ces délicieuses odeurs pendant la phase de floraison !
Les principaux rôles des terpènes dans le cannabis sont les suivants :
- Protection contre les UV : les terpènes font office de protection solaire naturelle pour les plants. Même s’ils ont besoin de lumière pour créer de l’énergie, certaines longueurs d’onde peuvent être nocives. Les terpènes aident à absorber et à dissiper les rayons UV.
- Attraction des pollinisateurs : la plupart des cultivateurs de cannabis essaient d’éviter la pollinisation lorsqu’ils cultivent du cannabis. Cependant, c’est tout ce que souhaitent les plants de cannabis. Les terpènes les aident à atteindre cet objectif en attirant les insectes pollinisateurs, dont les abeilles.
- Dissuasion des ravageurs : l’odeur puissante produite par les terpènes contribue à protéger le cannabis des insectes nuisibles et des herbivores de plus grande taille.
- Communication entre les plants : ils utilisent les terpènes comme un langage chimique et libèrent ces composés pour s’avertir mutuellement de la présence de prédateurs qui les grignotent.
- L’agriculture bactérienne : oui, vous avez bien lu. Le cannabis cultive des bactéries dans ses trichomes. Ces microbes absorbent l’azote de l’atmosphère et les cellules des trichomes leur donnent du carbone en échange de leur dur labeur. Les terpènes aident à protéger ces bactéries[4] de l’oxydation.
L’arôme du cannabis : plus que de simples terpènes
Certes, les terpènes jouent un rôle fondamental dans l’arôme du cannabis, mais ils n’agissent pas seuls. Plusieurs autres catégories de composés contribuent aux parfums nuancés des variétés de cannabis.
Parmi les autres acteurs importants, citons :
- Les composés soufrés volatils : également connus sous le nom de CSV, ces molécules ont une influence âcre notable et sont à la base des arômes skunky que l’on trouve dans de nombreux cultivars de cannabis.
- Les esters : cette classe de composés organiques joue un rôle important dans la physiologie des plants. Ils contribuent à la formation des graisses et jouent un rôle important dans la signalisation hormonale et la germination des graines. Dans d’autres cultures, comme les fraises et les bananes, ils contribuent également à leur arôme caractéristique. Dans le cannabis, ils apportent des notes sucrées et fruitées.
Préserver l’arôme de vos têtes de cannabis permet également de protéger ces composés. Utilisez les conseils ci-dessous pour protéger les terpènes, les CSV et les esters de votre cannabis. Croyez-nous, vous goûterez la différence !
Comment préserver les composés chimiques aromatiques du cannabis pendant la récolte
Il y a beaucoup de moments excitants pendant le cycle de culture du cannabis, mais ils font tous pâle figure en comparaison du moment de la récolte ! Couper et tailler les têtes procure une sensation de satisfaction, mais cela peut influencer négativement l’arôme si l’opération n’est pas effectuée correctement. Vous devez faire preuve de prudence lorsque vous manipulez vos têtes afin de protéger leurs précieux composés aromatiques. Suivez les conseils ci-dessous pour obtenir les têtes les plus parfumées possible.
Protégez vos trichomes
Les trichomes sont de petites glandes en forme de champignon qui donnent aux têtes leur aspect givré. Ces minuscules usines chimiques ont pour mission de produire des cannabinoïdes et des terpènes. Vous devez les protéger à tout prix pour préserver l’arôme de vos fleurs.
Essayez d’éviter de toucher les têtes pendant la floraison pour ne pas les endommager. Et pendant la récolte, manipulez-les avec le plus grand soin. Soyez aussi délicat que possible lorsque vous les touchez et évitez de les faire tomber et de les secouer.
Rinçage ou pas de rinçage : telle est la question
Le rinçage (flushing) consiste à purger les plants des nutriments accumulés pendant les dernières semaines de la floraison. Cette pratique est sujette à débats, car certains cultivateurs ne jurent que par cette méthode, tandis que d’autres s’y opposent fermement. Quelle que soit votre position, le rinçage peut contribuer à améliorer l’arôme de votre cannabis.
Restreindre les nutriments oblige les plants à utiliser leurs réserves internes avant la récolte. Ces nutriments contribuent à l’âpreté et à l’amertume des têtes. En les éliminant, les cultivateurs augmentent la concentration de molécules aromatiques en poids sec.
Taillez votre weed
Manucurer les fleurs de leurs petites feuilles résineuses est une pratique courante chez les cultivateurs de cannabis. Même si les feuilles résineuses contiennent de petites quantités de terpènes et de molécules aromatiques, elles contiennent également beaucoup d’azote et d’autres ingrédients. Le fait de couper les feuilles résineuses augmentera la concentration de molécules aromatiques dans chaque tête en poids sec. Ainsi, on profite de fleurs plus savoureuses à l’arôme plus puissant.
Sécher les têtes pour faire disparaître l’humidité
Le travail ne s’arrête pas au moment de la récolte. Vous devrez sécher correctement vos têtes de cannabis pour les préserver et éliminer les risques de moisissure. Si vous échouez à cette étape, vous vous retrouverez avec des têtes dont l’odeur de moisi et de déchet végétal domine les arômes des terpènes, des CSV et des esters.
Affinez votre cannabis pour en améliorer l’arôme
L’affinage des têtes de cannabis améliore considérablement leur arôme et aide à préserver les terpènes. Des changements chimiques se produisent dans les fleurs pendant cette période : la chlorophylle se décompose, ce qui élimine le goût herbacé prononcé, et permet aux terpènes et autres arômes de dominer lorsque vous consommerez la variété. En laissant vos têtes s’affiner pendant au moins 4 semaines, vous pouvez considérablement sublimer l’odeur de votre réserve.
Stockez correctement votre cannabis
Les terpènes sont des composés volatils. Il suffit de peu de choses pour qu’ils se dégradent, ce qui peut avoir un impact considérable sur l’arôme de vos têtes. La luminosité et l’air sont deux coupables majeurs qui influencent négativement les profils terpéniques. Pour vous protéger contre ces facteurs, conservez vos têtes dans un endroit frais et à l’abri de la lumière comme dans un bocal en verre hermétique ou tout autre contenant de stockage adapté.
Comment améliorer l’arôme du cannabis lorsqu’on le fume
Vous savez maintenant comment préserver l’arôme de vos fleurs de cannabis pendant la récolte et directement après. Ensuite, nous allons vous donner quelques conseils pour fumer le fruit de votre travail. Suivez ces conseils pour obtenir l’expérience la plus savoureuse possible.
Utilisez un grinder
L’époque de la préservation des trichomes est révolue. Après tout, vous êtes sur le point de carrément y mettre le feu. Pensez à grinder votre cannabis avant de l’ajouter dans les joints et les bangs afin d’augmenter la surface de la fleur. La combustion sera plus régulière et les composés aromatiques seront libérés de manière plus uniforme. Des modèles de base en acrylique aux modèles plus complexes en métal qui recueillent les trichomes aventureux dans une chambre dédiée, il existe de nombreux types de grinders.
Utiliser des alternatives au briquet
Les briquets traditionnels peuvent avoir un impact sur l’arôme et le goût lors d’une session fumette. Alimentés au butane, ils peuvent introduire une légère odeur de carburant dans le mélange. Pour éviter cela, optez pour des alternatives naturelles sans gaz. Allumez une mèche de chanvre et utilisez-la pour faire brûler votre weed afin d’en améliorer l’arôme et le goût.
Nettoyez vos accessoires de fumette
Comme vous le savez, le cannabis est une plante qui colle. Les résidus s’accumulent rapidement dans les pipes, les bangs et les vaporisateurs. Veillez à nettoyer régulièrement votre matériel pour éviter que des saveurs et des arômes désagréables ne viennent entacher votre expérience de fumette. Un peu d’huile de coude vous permettra de profiter d’une expérience fraîche et pure à chaque session.
La vaporisation plutôt que fumer
Vaporiser et fumer sont deux manières très différentes de consommer du cannabis. Ils impliquent tous deux l’inhalation de composants de cannabis, mais le soumettent à des températures très différentes. Fumer utilise des températures très élevées pour brûler le cannabis, ce qui signifie que vous inhalerez bien plus que des cannabinoïdes et des terpènes. En revanche, vaporiser utilise des températures plus basses pour cibler le THC et les molécules aromatiques, sans enflammer d’autres matières végétales. Cela permet non seulement de jouir d’un goût sublimé, mais aussi d’une odeur plus agréable pour de nombreux consommateurs de cannabis.
Vaporisateur PAX 2
Conduction | |
3,1 x 2 x 9,8 cm | |
90 gr | |
182 - 215ºC / 360 - 420ºF | |
60 sec |
0,3 gr | |
Manuel | |
Herbes Sèches |
Profitez de meilleures saveurs et arômes lorsque vous allumez
Il faut beaucoup d’efforts pour cultiver une graine jusqu’à ce qu’elle devienne un plant de cannabis mature. Après tout ce travail, vous vous devez de faire tout ce qui est en votre pouvoir pour préserver les arômes et la saveur de vos précieuses têtes. Lors de la récolte, veillez à manipuler délicatement vos fleurs pour protéger les trichomes et assurez-vous de les sécher et de les affiner adéquatement. Lorsque vous consommez du cannabis, utilisez un grinder et allumez les joints et les bangs avec une mèche en chanvre plutôt qu’avec des briquets traditionnels. Il est temps pour vous d’aller déguster quelques molécules aromatiques !
- Psychoactives | Free Full-Text | The Nose Knows: Aroma, but Not THC Mediates the Subjective Effects of Smoked and Vaporized Cannabis Flower https://www.mdpi.com
- Chemistry, Metabolism, and Toxicology of Cannabis: Clinical Implications - PMC https://www.ncbi.nlm.nih.gov
- Terpenes in Cannabis sativa – From plant genome to humans https://www.sciencedirect.com
- Histochemical Evidence for Nitrogen-Transfer Endosymbiosis in Non-Photosynthetic Cells of Leaves and Inflorescence Bracts of Angiosperms - PMC https://www.ncbi.nlm.nih.gov