Pourquoi mes fleurs de cannabis poussent-elles trop lentement ?

Est-ce que vos têtes de cannabis mettent beaucoup de temps à mûrir ? Est-ce que la phase de floraison a excédé la période indiquée sur le paquet de graines ? Ne vous en faites pas. Nous allons vous expliquer pourquoi cela arrive et ce que vous pouvez faire pour corriger cela.

Tout d’abord, nous couvrirons les notions de base. Les plants de cannabis ont besoin d’une fourchette de température optimale pour faciliter leur croissance et leur floraison. Durant la phase de floraison, essayez de garder une température stable de 20-26 °C. Ensuite vous aurez besoin d’arroser. Pas assez d’eau peut causer du stress et affecter le développement des têtes, tandis que trop d’eau peut augmenter les risques de maladies. Pour rester simple, vous devriez arroser seulement lorsque les 3 cm supérieurs de la terre sont complètement secs. Enfoncez votre doigt dans la terre pour vérifier.

Si le changement de ces paramètres corrige votre problème, alors félicitation ! C’était simple. Si vous maîtrisez déjà l’équilibre de ces variables, continuez votre lecture pour découvrir les causes de ce problème de floraison.

1. Les fleurs de cannabis mûrissent lentement : trois facteurs courants

Une fois les suspects habituels écartés, explorons quelques-uns des autres principaux responsables de la lenteur de la floraison des plants de cannabis.

Génétique

Certaines variétés de cannabis mettent simplement plus de temps à fleurir que d’autres. Choisir une variété selon ces critères réduira drastiquement la période de floraison. Les grosses sativas photopériodiques mettent deux mois à atteindre la fin de leur période de floraison.

Solution : si vous cherchez à produire des fleurs rapidement, vous pouvez choisir parmi notre sélection de cultivar à autofloraison, notre gamme d’hybrides F1, ou nos variétés à floraison rapide. Ces variétés peuvent passer du stade de semis à la récolte en seulement quelques semaines.

Carences nutritionnelles

Les plants de cannabis ont besoin de différents nutriments pour accomplir différents processus physiologiques, dont la floraison. Une carence de minéraux clés durant la floraison peut avoir un impact sur le développement des têtes et la vitesse de maturation

Solution : assurez-vous que vos plantes aient un accès suffisant au phosphore, au potassium, au calcium, au magnésium et au soufre pendant la phase de floraison.

Cycles de lumière longs

Alors que les variétés de cannabis autos n’ont pas besoin d’un changement d’exposition à la lumière pour fleurir, les variétés photopériodiques dépendent-elles d’une réduction du cycle de lumière qui imite la fin de la saison de culture en extérieur. Laisser vos lumières allumées trop longtemps chaque jour peut allonger la période de floraison et même forcer les plantes à revégéter. De plus, les cultivateurs ont tendance à perturber le cycle d’obscurité en vérifiant les plantes, ce qui les stresse inutilement.

Solution : maintenez un cycle de lumière correct : exposez vos plants à plus de 12 heures de lumière par jour, et éviter d’interrompre les cycles d’obscurité.

2. Les brûlures et le stress lié à la lumière ralentissent la floraison du cannabis

Les brûlures et le stress liés à la lumière sont deux formes de stress abiotique (non vivant) qui peuvent nuire à une croissance et une floraison optimale. La brûlure par la lumière endommage directement les tissus en floraison, entraînant un jaunissement et un brunissement. Le stress dû à la lumière est moins grave, mais il peut quand même nuire au développement des têtes.

Solution : appliquez la technique LST à vos plants afin de garder la canopée horizontale et ainsi éviter que les têtes principales ne poussent trop près des sources de lumière.

3. Les infestations de nuisibles affectent la floraison

Les nuisibles sont l’un des risques les plus importants de la culture du cannabis. Bien qu’ils affectent principalement les cultures en extérieurs, ils peuvent également se frayer un chemin vers l’intérieur. Il existe différents types de nuisibles, mais tous produisent du stress à différents degrés. Si elles infligent suffisamment de dégâts, les différentes espèces peuvent perturber l’absorption et le transport des nutriments, la photosynthèse et le développement des feuilles et des têtes. En aspirant la résine et en laissant des résidus sur les tissus végétaux, les nuisibles peuvent également donner naissance à différentes maladies. Le stress causé par les nuisibles peut retarder le début de la floraison, réduire la production de résine et même arrêter complètement la floraison.

Solution : plantez des plantes compagnes près de votre culture extérieure afin d’attirer des insectes prédateurs bénéfiques. Pensez à mettre des filets sur vos plants à l’extérieur, ou de les cultiver sous des serres et des polytunnels protégés. Utilisez des moustiquaires et des pièges collants pour prévenir et gérer les infestations à l’intérieur.

4. Les maladies fongiques et bactériennes sont un gros problème

Les nuisibles sont difficiles à gérer, mais au moins, vous pouvez les voir. Les pathogènes microbiens, dont plusieurs espèces de bactéries et champignons sont plus difficiles à repérer jusqu’au moment où le problème devient sérieux. Certains des pathogènes du cannabis les plus courants et les plus destructeurs comprennent le botrytis (pourriture des têtes) et le fusarium (pourriture des racines). Bien que moins dommageable physiquement, le mildiou peut également rendre les têtes de cannabis impropre à la consommation. Au cours du développement de ces maladies, les plants subissent un stress important, car leurs cellules sont attaquées et détruites. Les maladies racinaires ont un impact sur l’absorption des nutriments et de l’eau, tandis que celles qui visent directement les fleurs ont un impact sur le développement des têtes.

Solution : maîtrisez les taux d’humidité, particulièrement durant la période de floraison. Protégez vos plants des pluies excessives en extérieur, particulièrement à la fin de la période de floraison. Utilisez des pulvérisations biologiques pendant la phase végétative comme mesure préventive, dont l’huile de neem en tant que fongicide naturel.

5. La surfertilisation peut ralentir la floraison du cannabis

Vous pensez probablement que vous faites du bien à vos plants de cannabis lorsque vous les bombardez de bons nutriments durant la phase de floraison. Toutefois, tout comme un trop peu de nutriments peut causer des problèmes, trop de nutriments peuvent également entraîner un ralentissement de la floraison. Pourquoi ? Parce que des niveaux élevés de certains nutriments peuvent entraîner le blocage d’autres nutriments. Par exemple, un excès d’azote peut empêcher l’accès au phosphore, un nutriment vital durant la floraison. La surfertilisation peut causer du stress aux plantes en raison de la toxicité et provoquer une croissance lente et rabougrie. L’application excessive de certains minéraux peut également entraîner une baisse du pH du sol, ce qui peut également interférer avec l’absorption des nutriments.

Solution : appliquez des nutriments de synthèse selon les instructions du fabricant. Si possible, choisissez des nutriments bios qui se décomposeront naturellement avec le temps. Surveillez le pH de votre sol et ciblez une fourchette optimale de 6,0 à 7,0.

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6. Un manque de sucre peut provoquer des fleurs en forme d’escargot

Vous avez l’habitude de donner du NPK et des micronutriments, mais pas du sucre. De simples glucides peuvent toutefois aider à stimuler votre plante pendant la floraison. Pensez-y, les plantes produisent leurs propres sucres durant la photosynthèse. Cependant, des problèmes de photosynthèse dus à un manque de lumière ou à d’autres formes de stress peuvent réduire la quantité de sucre qui alimente les cellules et que les plantes peuvent créer. Cela crée évidemment un problème métabolique pendant la phase de floraison du cycle de culture.

Solution : donnez une source de sucre, comme de la mélasse à votre milieu de culture dans des proportions appropriées donnera à vos plants un accès à du sucre qu’ils utiliseront pour gérer le stress de leur environnement. Ces applications agissent comme des agents osmotiques qui aident les plantes à retenir l’eau. Le sucre nourrit également la vie bénéfique au sol, notamment les champignons. Ces organismes donnent aux plantes un meilleur accès aux nutriments importants pour la floraison, dont le phosphore.

7. Protégez vos têtes de cannabis des dommages physiques

S’ils ne tuent pas directement vos plants, les dommages physiques peuvent avoir un impact important sur le développement des fleurs. Bien que les plants de cannabis développent assez rapidement une tige principale épaisse et ligneuse, les branches latérales et les pétioles restent relativement délicats pendant tout le cycle de culture. Les vents forts, les chutes d’objets et les accidents en général peuvent endommager ces structures. Comme les branches contiennent le système vasculaire qui transporte les nutriments et l’eau, le fait de les casser ou de les blesser peut empêcher les têtes en développement d’accéder à ces substances. Les pétioles endommagés, les petites tiges qui relient les feuilles aux plantes peuvent également priver les précieux sucres produits durant la photosynthèse. Évitez également de stresser votre plante avec des techniques de HST à ce stade.

Solution : apprenez à éviter que vos plants ne tombent et à les protéger contre des forces extérieures. Les treillis et les tuteurs sont des moyens efficaces de maintenir vos plantes en position verticale par mauvais temps et lorsqu’elles deviennent trop lourdes en fin de floraison. Les cages à tomates permettent également d’éviter les chocs et les accrocs. Si vous devez palisser votre plante, pliez-la doucement ou commencez plus tôt la prochaine fois.

8. Laisser les plantes fleurir trop longtemps

Vos spécimens mettent vraiment trop longtemps à finir de fleurir, ou laissez-vous vos plantes fleurir trop longtemps ? Si vous laissez vos têtes pousser trop longtemps, vous risquez qu’ils subissent une rodelization. Les plantes de cannabis veulent naturellement se reproduire. Lorsqu’elles ne sont pas fécondées par du pollen mâle, certaines plantes sont tellement stressées qu’elles deviennent hermaphrodites ; elles produisent alors des fleurs mâles dans une ultime tentative de se polliniser. Si elles y parviennent, elles produisent des têtes de mauvaise qualité pleines de graines. Vous ne voulez pas que tout votre travail se termine ainsi, après avoir cultivé votre plante pendant tout le cycle de culture.

Solution : apprenez à reconnaître les signes d’une récolte imminente afin de ne pas laisser vos têtes sur les branches plus longtemps qu’il ne le faut. Ces signes comprennent des trichomes blancs laiteux et des pistils orange. Veillez à récolter et à sécher vos têtes avant qu’elles ne soient trop mûres.

Problème résolu : profitez d’une période de floraison sans problème

Vous voilà maintenant au courant des problèmes qui peuvent retarder une floraison. Il n’y a pas que des mauvaises nouvelles, vous êtes dorénavant paré à tous ces problèmes. N’oubliez pas de maintenir la température et l’humidité dans des fourchettes optimales, de veiller à fournir suffisamment de lumière (mais pas trop), de planter des plantes compagnes pour lutter contre les nuisibles et de veiller à récolter vos têtes au bon moment afin d’éviter qu’elles ne deviennent trop mûres.