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RQS Interviews - Contempler le cannabis et la méditation avec Jessica
Salut ! Ici « Mommy Jane ». Défenseuse du cannabis et influenceuse, j’essaie d’aider à nous débarrasser des préjugés sur les mères et le cannabis. Après que le cannabis ait sauvé ma vie et ma famille en 2017, j’ai créé un « Voisinnage » virtuel sur Instagram pour aider une audience de plus de 26 000 voisins à devenir leur meilleure version d’eux-mêmes par le biais de pratiques de pleine conscience et d’éducation à la médecine des plantes (@themommyjane).
Préparez-vous à plonger dans le monde du cannabis et de la pleine conscience. Dans cette interview RQS, nous discutons avec la défenseuse du cannabis et influenceuse Jessica Gonzales. Rejoignez-nous et explorez la manière dont le cannabis et la méditation se complètent. Après avoir appris comment le cannabis promeut la positivité et l’acceptation, découvrez une pratique méditative à mettre en place tout de suite !
1. La philosophie Rastafari voit l’herbe comme un « véhicule vers la conscience cosmique ». Qu’est-ce que vous pensez de cela et de la manière dont cela affecte nos relations ?
Quand j’ai commencé « The Mommy Jane », j’écrivais pour Direct Cannabis Network et ma rubrique s’appelait « Consciousness and Cannabis », car une grande partie portait sur la pleine conscience que le cannabis offre. Donc la culture rastafari comprend qu’il s’agit d’une plante capable d’ouvrir notre troisième œil, elle connecte notre corps, notre esprit et notre âme. J’ai réalisé avec les années que si l’on ne médite pas, le cannabis nous pousse généralement à le faire. Et si l’on médite, on finit par se poser l’éternelle question de la poule ou l’œuf. Mais finalement, ces mondes se rencontrent. Cela arrive en partie par le biais d’événements, comme l’énorme convention BlizzCon de Las Vegas. Je me rappelle qu’avant certains événements, « Mskindness B. » dirigeait une méditation de groupe dans la pièce, en dirigeant les intentions vers l’industrie, nos âmes pour la nuit, pourquoi nous consommons la plante, etc.
Je pense que c’est là que repose le gros stigmate, il y a parfois une déconnexion entre la raison pour laquelle on consomme du cannabis et comment notre mode en fait un outil bien-être. Est-ce que l’on fait d’autres choses, comme de la méditation, rester hydraté, manger équilibré et s’assurer de sortir et d’être en connexion avec la nature ? Ou est-ce que l’on attend simplement que le cannabis change tout pour nous. J’ai vu les deux côtés du miroir. C’est pour ça que je pense qu’il est important pour nous de respecter les racines du cannabis, comprendre d’où il vient et qu’il est un outil puissant qui mérite notre respect. Si on ne commence pas à le consommer plus consciemment, en tant que véhicule vers le bon, alors les stigmates y resteront toujours attachés.
2. À cet égard, quelle est l’importance de la perception lorsque l’on profite des effets du cannabis ?
Je dis toujours à mes enfants qu’en tant que mère et humaine, j’ai un cerveau-spaghetti. J’ai l’impression que mes sentiments et émotions ne sont qu’un plat de spaghetti. Et lorsque je m’assois et que je décide que « c’est le moment d’« être » (être conscient, être présent, méditer) en consommant du cannabis, alors tous ces spaghettis ne deviennent plus qu’un groupe de pattes individuelles (c’est que je leur dis). Je dois me concentrer sur un seul spaghetti, mais je peux choisir laquelle. Et une fois que j’ai fini d’examiner ou de digérer, c’est là que je peux choisir un autre spaghetti et lentement m’en occuper, au lieu d’en prendre des fourchettes énormes dans l’espoir de tout digérer comme je le fais dans la journée.
Une fois de plus, il est capital de le voir comme un outil. Les gens disent souvent « oh le cannabis me fait penser à des choses que je n’aime pas vraiment chez moi ». Eh bien, qu’est-ce qui doit changer dans votre vie ? Quelle illumination a-t-il provoquée ? Pourquoi vous sentez-vous coupable ? Qu’est-ce que vous pensez qui doit changer dans votre mode de vie pour ne plus ressentir cela ? Le cannabis n’a pas une fréquence vibratoire basse. Pourquoi êtes-vous à ce niveau cosmique quand vous décidez de consommer des plantes médicales ? C’est une opportunité pour nous de plonger plus en profondeur, de nous comprendre mieux et de changer qui nous sommes. J’étais une personne bien plus violent, plus agressive, les sauts d’humeur étaient fréquents et je n’avais pas de contrôle de moi-même ou de mon attitude et honnêtement, je crois vraiment que quand j’ai commencé à m’entrainer en consommant du cannabis (le visualiser intentionnellement, le consommer comme une plante et interagir avec comme une plante, plus seulement comme un moyen de m’amuser) tout à changer. Ma perspective de mes enfants a changé, ma perspective familiale a changé et je suis devenu capable d’aider à soigner les autres. Ou au moins à leur montrer les pouvoirs guérisseurs qu’ils et elles seraient capables de trouver dans le cannabis. Car il faut la bonne éducation, le bon verbiage et la bonne sorte de connexion. Rappelez-vous que cette plante existe depuis des milliers d’années et que ce n’est pas sans raison.
"Demandez à n’importe quel humain accompli ses pratiques quotidiennes, ils vous répondront tous qu’ils méditent chaque jour."
Nous devons respecter le fait qu’elle n’est pas près de nous quitter. Comment la moderniser de manière respectueuse ? Comment la consommer comme le superaliment qu’elle est censée être ? Je veux dire, c’est le meilleur superaliment au monde et on ne s’en rend même pas compte. On donne tout le crédit aux choux kale et aux noix et nous vous y trompez pas j’adore les superaliments. Mais qu’en est-il du cannabis ? Qu’en est-il du fait qu’il y ait des cannabinoïdes guérissants et des récepteurs au sein de nos corps destinés à recevoir cette plante ? Qu’en est-il du fait qu’il y ait tant de variétés puisque nous sommes si nombreux ? Un type peut ne pas fonctionner pour une personne, mais agir sur une autre. Il est tout simplement remarquable de voir à quel point ce remède peut être personnalisé si on lui permet. Mais il faut d’abord apprendre à le connaitre.
3. Le cannabis peut-il aider les gens à supporter l’anxiété, le stress, la perte de poids, à laisser l’alcool de côté ?
Personnellement, j’ai connu les capacités guérissantes de la plante pour toutes les choses mentionnées ci-dessus. Si vous me suivez depuis assez longtemps sur Instagram ou que vous avez visité mon site (https://www.themommyjane.com/), vous avez surement remarqué un changement énorme, un véritable virage à 180 degrés. La personne que j’étais il y a quatre ans et celle que je suis aujourd’hui… Je ne reconnais même pas cette femme et c’est vraiment une belle chose.
Il y a un Bouddha doré en chacun de nous. Nous entendons souvent cette légende du Bouddha imbibé de boue. Une fois que la boue fut enlevée petit à petit, la fissure créée laissait apercevoir l’or en dessous, et j’ai l’impression que lorsque nous arrivons à ce point de conscience, nous commençons à réaliser que nous avons tous ce potentiel en nous : c’est une autre chose que le cannabis peut faire pour nous. C’est un autre outil qu’il peut nous offrir si on le consomme consciemment et sainement. Je n’avais pas réalisé les avantages qui peuvent se manifester une fois que vous avez trouvé une modalité de guérison. Cela peut vous aider pour le sport, cela peut vous aider à remplacer une routine alcoolique. J’ai réalisé « Hey, je suis bien plus détendu et il y a bien moins de conséquences si je consomme mon cannabis seul », parfois, en conjonction avec un verre de vin plutôt que 4. Ou bien en vous contentant d’une petite inhalation ça et là, ou quoi que ce soit qui corresponde à votre humeur et vos besoins du jour.
Ma consommation varie d’un jour à l’autre. Elle varie selon ce que je fais et certains jours, je ne profite pas du THC avant la fin de ma journée de travail, c’est la vie. Certains ont la capacité d’en consommer toute la journée et de travailler, c’est magnifique. C’est ce qu’il y a de génial au sujet de cette plante, elle si polyvalente et multifonctionnelle, il y a tellement de manières de voir son côté guérisseur si on prend le temps de le faire.
Donc oui, vous pouvez remplacer votre vin par du cannabis, ce qui finira par vous aider à perdre du poids alors que l’apport calorique diminue et vous ne serez plus aussi fatigué. Finalement, vous aurez envie de faire cette promenade matinale ou cette séance à la salle si c’est que vous préférez. Il y a tellement de petits changements qui peuvent survenir une fois que l’on commence à consommer cette plante plus consciemment. Peut-être que l’on consommera moins de Tylenol pour nos douleurs, ce qui est bien plus sain et nous évitera de détruire notre foie.
Si on ne boit plus d’alcool ou plus autant, on devient un peu plus conscient, car je pense que le cannabis nous rend plus conscients de ce que l’on mange et de comment nous nous sentons, j’ai tendance à avoir plus envie de fruits et de légumes avec ce mode de vie. Je pense qu’il nous pousse vers plus de conscience et de décisions conscientes qu’on le réalise ou non. Avec qui on passe du temps, la musique que l’on écoute, comment on s’habille, pense et se sent. Il influe sur tout une fois que l’on commence à le voir comme un module plus global pour notre santé et notre bien-être.
4. Le THC et le CBD ont-ils des effets différents dans ce contexte ? Qu’en est-il du THCV ?
Pour répondre à la première partie de cette question : le moment de la journée et ce que je fais déterminent le cannabinoïde que je vais consommer. J’adore le CBN, mais je ne l’ai pas assez abordé sur ma page, mais je vais le faire avec vous.
Je dirais que les cannabinoïdes mineurs ont un impact majeur. Tout le monde les appelle cannabinoïdes mineurs, mais je ne pense pas qu’ils ont une action mineure, elle est plutôt énorme. Par exemple, je consomme du CBN quotidiennement et si ce n’est pas le cas, je souffre d’une forte anxiété. Le CBD ne m’aide pas pour cela. Certaines recherches clament que 5 mg de CBN est équivalent à 10 mg diazépam. Auparavant, j’étais sous ISRS, j’étais sous antidépresseur et ce n’était pas bon pour moi. Les effets secondaires ne valaient pas comment je me sentais et tout cela manquait d’uniformité. Je n’aimais simplement pas ça.
Je sais qu’il y a de nombreuses personnes qui consomment du cannabis en plus d’autres médicaments ou plantes médicale et c’est superbe. Tant que ça fonctionne ! Je suis ravi que cela marche pour votre cas, mais ce n’était pas le mien. Alors, j’étais super excitée et très très reconnaissante lorsque j’ai découvert que cette plante médicale imitait les effets du cachet que je consommais, mais avec moins d’effets secondaires.
"Il faut nous rappeler que c’est de cela que le cannabis s’agit. Il est minuscule, une toute petite graine, mais regardez cette graine. Une fois qu’elle grandit, elle soigne les âmes, les esprits et les corps. Nous aussi nous sommes cette petite graine, nous avons le pouvoir de soigner les âmes, les esprits et les corps."
J’utilise donc du CBN par gel transdermique de Mary’s Medicinals chaque jour. Par exemple, hier, j’ai oublié d’en prendre et je me sentais drôle, là je me suis dit « oh, tu n’as pas pris ton CBN aujourd’hui ». Mon corps sait. Il sait en quelques heures s’il n’a pas ce qu’il lui faut. Pour ce qui est du THCV, c’est vraiment le cannabinoïde qui m’a poussé à lancer « The Mommy Jane », car j’avais pris du poids durant ma grossesse. J’ai pris du poids postpartum, car j’étais déprimé et, car j’allaitais, on me disait : « mange un steak, des patates et boit de la Guinness pour produire du lait ». Je ne faisais qu’écouter ce que les docteurs disaient et je mangeais émotionnellement, car avoir un enfant est difficile et effrayant. Ça ne devrait pas être le cas, mais ça l’est. J’aimerais que nous nous soyons plus soutenues. C’est peut-être le cas dans d’autres pays, mais aux États-Unis, les mères ne sont pas vraiment soutenues et il ne s’agit vraiment pas de l’expérience positive que j’imaginais. Avec mes deux enfants, j’ai malheureusement souffert de dépression postpartum et pris beaucoup de poids. J’avais du mal à tenir mon rôle de parent, car je buvais la nuit, j’étais en surpoids et triste dans ma vie, dans mon mariage et dans ma relation avec mes enfants. Tout était compliqué.
J’ai fait un tas de recherche et je suis très reconnaissante d’avoir rapidement trouvé le blog de Royal Queen Seeds, premièrement et principalement en raison de son côté éducatif. Ce fut très important pour moi, car, à ce moment, les réseaux sociaux n’avaient pas ce côté éducatif. Le peu qu’on y trouvait s’agissait surtout de captures d’écran et j’ai fait la même chose lorsque j’ai commencé « The Mommy Jane ». Je faisais des repartages et ainsi de suite, car il n’y avait pas tant de choses que ça il y a quatre ans. Je suis terriblement reconnaissante du peu qu’il y avait à ce moment et d’avoir eu la chance de tomber sur votre page. C’est là que j’ai réalisé qu’il existait des cannabinoïdes mineurs, de terpènes et qu’il était possible d’utiliser le cannabis pour perdre du poids au lieu d’en prendre. J’ai tout de suite souhaité briser ce cliché du stoner flemmard assis sur son canapé toute la journée sans aucun projet. Je souhaitais qu’il soit perçu comme une médecine fonctionnelle qui puisse être utile pour vraiment perdre du poids, se séparer des caches et de l’alcool et choisir de vivre une meilleure vie.
J’ai donc pris l’initiative de m’éduquer au sujet du système endocannabinoïde et des cannabinoïdes mineurs et j’ai découvert le THCV et l’humulène (un terpène). J’ai réalisé que les terpènes se retrouvent dans ne nombreux aliments, y compris l’écorce de pamplemousse. C’est aussi une raison pour laquelle je considère le cannabis comme un superaliment. Mais ces cannabinoïdes et terpènes spécifiques provoqueront différents résultats. Prenons le THC et l’humulène en exemples, on les considère comme des suppresseurs d’appétit, ce qui est en opposition avec ce pourquoi le cannabis est connu : augmenter l’appétit. Pour les patients atteints de cancer ? Au top. Les troubles de l’alimentation ? Absolument. Utilisez ces outils pour augmenter votre appétit. Mais pour quelqu’un comme moi, qui étais fortement obèse, alors que mon médecin s’inquiétait tandis que j’essayais de gérer cela et que rien ne fonctionnait, j’avais vraiment besoin d’un sacré coup de main. J’avais besoin d’un changement de mode de vie et le cannabis a fait cette connexion pour moi.
Le cannabis a mis en avant le fait que le vin ne me faisait aucun bien, que faire du sport seul non plus, j’avais besoin de cette révolution pour faire de grands changements et gagner la confiance pour me permettre de faire ces changements, il booste le moral et la confiance en soi. J’ai lu il y a quelque temps qu’il était appelé la « plante du chagrin » et mec, ça m’a vraiment touché. Car en tant que personne souffrant d’anxiété et de dépression, ça m’a touché en plein cœur.
5. Quelle est votre opinion sur le microdosage ?
Je prends une grande quantité de CBN en journée, je tombe de sommeil à 16 h. Si je prends une petite quantité, c’est le cas, tout va bien. Je ne prends même pas la dose entière de la pompe du gel transdermique. Bientôt, nous en serons à un point où les cannabinoïdes seront dosés précisément en fonction de nos besoins propres. On sera capable de commander une teinture du genre : « 2 mg de ça, un peu de ci, un peu de ça ». Tout sera personnalisé. Et ce sera génial, car je crois fermement que la médecine des cannabinoïdes est si importante que nous devrions tous laisser aux cannabinoïdes une chance. Le THCV n’est pas fait pour tout le monde, mon mari n’aime pas ça. Il a une tolérance très faible au THCV, alors, s’il en consomme plus de 2,5 mg, tout son monde change et pas pour le mieux. Alors il se contente du CBD, CBC, CBG… ça l’aide pour se concentrer et être plus créatif. Tous les cannabis ne tombent pas sous le coup de la psychoactivité extrême et c’est tant mieux.
On ne peut pas dire que le CBD n’est pas psychoactif, car il l’est. Il modifie clairement la manière dont on se sent. Lorsque je prends du CBD, je me sens dans un état béat. De mon point de vue, il propose une psychoactivité très utile et semblable au microdosage. On ne prend pas 90 % de dabs de THC et THCV sans raison. Lorsque l’on cherche à microdoser d’une manière intentionnelle et en pleine conscience, notre corps le reçoit mieux. Ces derniers temps, j’entends beaucoup dire que prendre une surabondance de cannabinoïdes n’est en fait pas si bon qu’il n’y parait. Si vous avez un cancer et que vous consommez beaucoup de THC, il pourrait en fait multiplier vos cellules cancéreuses. Il faut faire bien attention. C’est pour cela que le CBD est aussi révolutionnaire et important. On entend souvent dire « le CBD c’est de la poudre de perlimpinpin ». Mais c’est faux : cette plante a bien trop de bienfaits pour être discréditée.
Le truc c’est qu’on ne connait même pas encore tous les cannabinoïdes mineurs, nous n’avons même pas tout découvert parce que nous n’avons pas eu l’occasion de tout étudier. Alors, imaginez ce que l’on découvrira dans 10 ans et les centaines d’autres cannabinoïdes mineurs, terpènes et autres merveilleuses variétés qui se mélangeront à la perfection les pouvoirs guérissants auxquels elles sont destinées. Et oui, le cannabis a sa place dans le divertissement, mais je crois vraiment que le stigmate réside dans le fait que l’on ne produit pas assez de variétés compatibles avec la santé et le bien-être. Il nous faut plus de variétés THCV. C’est tellement dommage qu’il soit si difficile de trouver un produit THCV. Il m’a fallu faire tellement de recherche, tellement de Leafly et Weedmaps et autres. Qui en vend ? Parfois il m’a fallu éplucher jusqu’à 8 menus différents de services de livraison et ça prend un temps fou. Il ne devrait pas être si difficile de trouver son médicament. J’espère qu’un jour je pourrais voyager jusqu’au Massachusetts, ou en Floride, au Wisconsin ou même au Royaume-Uni et trouver le médicament que je cherche, peu importe où je me trouve.
6. Que signifie la phrase « la plante montre la vérité » ?
Tout le monde doit réussir d’une certaine manière et bien sûr, ça demande de l’argent. Mais je pense que l’industrie a atteint un point où elle est juste devenue cette entité très commercialisée, et les gens se jettent sur des marques, des entreprises et des produits qui ne valent rien. Ils profitent de leur audience, de leur communauté et ça me blesse tellement de voir ça. Ils sont mal informés, mais très populaires et très appréciés, car ils se fondent sur le côté récréatif pas pédagogique. Il est très difficile de se faire apprécier dans ce secteur quand vous souhaitez faire de l’éducation. Ce n’est pas bien reçu, ce qui est ironique, car le stigmate qui nous est attaché porte justement sur notre éducation.
Je crois qu’un jour, la plante nous montrera la vérité et que seul le temps dira si ces entreprises et influenceurs sortis de nulle part finiront par disparaitre.
Mais aussi pour revenir en arrière et simplement comprendre que la plante de cannabis partage la vérité de tant d’aspects au-delà des faussetés de l’industrie. Il met en avant tellement de choses. Je sens que, en tant que personne empathique, je suis capable de comprendre tellement d’autres vérités du monde avec e cannabis. Il éclaire la vérité sur la santé, sur la santé mentale, sur la famille.
Le cannabis a sauvé ma famille, car je fus à même de me sauver moi-même et en me sauvant, je fus à même d’aider les autres et aider les autres m’a aidé à m’améliorer moi-même ce qui a à nouveau mené à ma famille.
Tout est question de comment on l’emploie. J’aurais pu utiliser le cannabis pour détruire ma famille, détruire ma vie, ce qui aurait été horrible et je n’aurai fait que renforcer le stéréotype. J’avais envie de briser ce stigmate pour que les autres parents puissent en parler et l’utiliser pour le bien de leur vie et n’aient pas honte de réaliser qu’il ne s’agit en fait que d’une plante. C’est une entité guérisseuse qui est consommée à raison depuis des milliers d’années, par les rois, les gueux et tout ce que l’on trouve entre les deux. Il est consommé pour tellement de raisons polyvalentes. Si vous n’avez pas mené de recherches sur l’histoire du cannabis, faites-vous une faveur et éduquez-vous. Si vous n’êtes pas éduqué, au système endocannabinoïde, je vous en prie, soyez-le. Nos corps produisent naturellement des cannabinoïdes, on en retrouve dans le lait maternel lors du premier allaitement, c’est ça qui apprend à nos enfants que c’est ainsi que l’on mange alors que l’appétit augmente.
Dès le premier jour, lorsque l’on danse, que l’on chante, que l’on court : on produit des cannabinoïdes. C’est naturel. Il est absolument incroyable de voir que nous criminalisons la nature. Nous rendons criminel ce dont nous sommes composés. C’est un crime à notre encontre, un crime contre l’humanité, contre les droits de l’Homme, de ne pas pouvoir utiliser ce que nous sommes supposés utiliser.
Peut-être que c’est pour cela qu’ils ne souhaitent pas que l’on en profite, parce que cela montre la vérité.
7. Est-il possible de s’automédicamenter avec du cannabis librement et consciemment ?
J’ai connu l’automédicamentation et le sevrage des ISRS. J’aurais probablement dû chercher l’aide d’un professionnel, mais à ce moment, j’avais peur que celui-ci essaie de me dissuader. Je ne voulais pas entendre quelqu’un me dire « Ne faites pas ça », « Êtes-vous sure ? » « Vous êtes mère »… Ma communauté ne m’encourageait pas à ce moment, la Californie du Sud est globalement peu encourageante. Un stigmate reste attaché et c’est très étrange. J’ai dû faire très attention à ne pas dire aux gens que je m’automédicamentais, mais avant ça, je le faisais déjà avec le vin. Je me suis donc dit que c’était le moindre mal, j’automédicamentais déjà mon anxiété sociale avec de l’alcool, je buvais lors des événements, parfois dans l’abus, je me retrouvais à vomir d’intoxication alcoolique… Ce n’était pas bon pour moi. L’impact sur mon mode de vie ? Pas très sain.
Je crois vraiment que les humains savent, que les mères savent. Je me suis écouté, j’ai écouté mon cœur, j’ai fait ce que le cannabis nous apprend à faire, suivre son guide interne. J’ai écouté mon moi supérieur et j’ai réalisé qu’il était possible de consommer du cannabis pour son bien-être de manière intentionnelle et même belle. Il peut faire office de pont avec d’autres problèmes que l’on n’aurait pas réalisés auparavant. IL m’a aidé à guérir de tellement de traumas. Il m’a aidé à guérir de SSPT et de la dépression postpartum. C’est un outil pour ma confiance en moi et mon courage. C’est un outil pour tant de choses.
Tout est question de comment et pourquoi on le consomme. Si l’on médite, on peut devenir instoppable. La méditation m’a appris la manifestation et j’ai réalisé que j’étais capable de co-créer avec le cannabis, de co-créer avec moi-même, de co-créer avec l’univers et de de devenir vraiment puissante. Je ne dis pas ça pour me vanter, mais j’ai été capable d’accomplir tout ce que je voulais dans ma vie jusqu’à présent. De jouer dans un groupe de rock à participer à cette interview, qu’est-ce que l’avenir me réserve ensuite ? J’ai été event planner pour la Fondation Make A Wish. C’est un mode de vie tellement réparateur. J’ai pu co-créer avec le cannabis et donner lieu à toutes ces merveilles, ces belles choses : la maison que j’occupe actuellement avec ma famille, les conversations que j’ai la chance d’avoir avec vous, les gens qui les écouteront et dont la vie sera changée d’une manière positive et saine. Il nous faut plus de tout cela.
Où sont les gens qui normalisent et rendent socialement acceptables la santé et le bien-être ? Genre « Hey, on devrait être plus conscient de la manière dont on consomme les cannabinoïdes et parler d’autre chose que du THC ». Oui, le THC, c’est cool, mais on sait beaucoup de choses à son sujet. Même si l’on n’en sait pas tant, on en sait assez. Laissons briller les autres cannabinoïdes. Découvrons le THCV, qui est moins psychoactif. Si l’on ne veut pas planer pendant une heure, devinez-quoi, après 10–15 minutes tout est fini. Votre cerveau fait des éclats pendant quelque temps et d’ici à ce que vous ayez fini votre tasse de café, vous pouvez reprendre le cours de votre journée. Vous aurez plus d’énergie, vous serez plus satisfait, votre anxiété aura surement diminué et vous n’aurez pas envie d’engouffrer tout votre garde-manger. J’adore le cannabis, mais je ne veux pas payer pour tous les délices qu’il me pousse à désirer.
Il y a un lieu et un moment pour tout. Le vendredi soir, je mange une pizza et de la glace et tous les délices du monde, j’adore ça et c’est génial. Mais j’aime aussi la sensation lorsque je consomme de l’huile d’olive au CBD avec ma salade et que tout n’est que croustille noisettée tandis que je sais que mon corps est nourri. Nous devons reconnaitre que cette partie de l’industrie est toute aussi rentable, toute aussi importante et sexy. La santé et le bien-être peuvent redevenir sexy, nan ?!
8. Comment la culture cannabis promeut la positivité, l’acceptance, la gratitude et le bien-être ?
Je pense vraiment que tout revient à notre capacité à ouvrir notre troisième œil et nous connecter à ce à quoi nos corps sont censés se connecter : notre moi intérieur. Lorsque nous nous sentons ravis, heureux du succès des autres, nous voulons que nos amis et notre famille réussissent. Il n’y a pas de jalousie, pas d’amertume, nous complimentons les autres, nous avons le cœur léger comme celui des enfants. Nous nettoyons nos maisons, nous faisons la vaisselle, nous mettons peut-être un peu de rouge à lèvres ce jour-là et faisons ces choses qui nous font nous sentir si bien, et nous vibrons à une fréquence élevée, très élevée. Lorsque nous faisons des choix de vie qui ne sont pas si positifs et que nous faisons des choses qui ne sont pas si épanouissantes pour notre âme, alors nous nous chamaillons avec nos enfants, avec les autres les étrangers, avec nous nous-mêmes. Nous avons honte, nous ne sommes d’aucune aide et ne souhaitons le succès de personne d’autre. Nous sommes jaloux, rageux, nous ne faisons rien pour nous aider et rien pour aider les autres. Ce n’est pas ce à quoi cette plante est destinée.
Quand on la consomme avec la bonne intention, on atteint la fréquence nécessaire et tout tombe en place. La connexion esprit-cerveau commence vraiment à se créer et à vibrer à une fréquence à laquelle notre moi supérieur est censé vibrer. C’est ça que j’appelle « planer ». Je crois vraiment que les mots ont un sens. On ne plane pas comme sous d’autres drogues. On plane de manière indescriptible sauf à quelqu’un qui a déjà connu cela. Lorsqu’on se plonge dans les cannabinoïdes et qu’on découvre celui qu’il nous faut, qu’on ressent l’homéostasie, ça donne une envie, mettre cette sensation en bouteille et en boire toute la journée. Quand on atteint le point parfait, la bonne quantité de thé le matin et la bonne quantité de CBD, CBN ou CBG (comme vous préférez), on devient une fusée instoppable. C’est comme ça qu’on devrait toujours se sentir.
La jalousie et la rage envers notre voisin de bureau ne devraient pas exister. On ne devrait pas dire : « Oh, je ne vais pas parler du succès de cette personne parce que, merde, je ne devrais même pas les féliciter, je suis juste énervé ».
Ce n’est pas ce que nous sommes censés faire. Mais si cette industrie veut survivre et que nous voulons vraiment briser la stigmatisation, nous devons changer notre façon de penser et de ressentir au sujet de cette plante, des uns des autres, et des possibilités que cette industrie peut apporter.
Ne nous limitons pas, on peut aller bien plus loin que l’industrie de l’alcool, du plastique plus loin même que Big Pharma. Tout comme les cannabinoïdes, la méditation devrait être une pratique quotidienne. Elle est possible pendant qu’on fait le linge, la vaisselle, à chaque fois que l’on s’arrête et réalise qu’un lien humain nous connecte à nous-mêmes et nos corps et que cela n’est que temporaire. Nous avons une telle chance de vivre ce moment et de pouvoir faire la vaisselle. Nous avons tellement de chance de pouvoir porter ce t-shirt en 2021, d’avoir la santé et le bien-être et pouvoir appuyer sur pause et profiter de l’instant. C’est ça qui nous apporte le bonheur. Le monde est un endroit fou et le sera toujours. Ça ne s’arrêtera pas. Ce ne sera pas plus simple. Il faut juste être plus fort. Et comment faire ? En reprenant le pouvoir sur nous-mêmes grâce à la méditation et la pleine conscience. Demandez à n’importe quel humain accompli ses pratiques quotidiennes, ils vous répondront tous qu’ils méditent chaque jour. Des scientifiques aux célébrités, tout le monde prend un moment pour mettre pause et se rappeler qu’il est si petit, mais pourtant si puissant.
Il faut nous rappeler que c’est de cela que le cannabis s’agit. Il est minuscule, une toute petite graine, mais regardez cette graine. Une fois qu’elle grandit, elle soigne les âmes, les esprits et les corps. Nous aussi nous sommes cette petite graine, nous avons le pouvoir de soigner les âmes, les esprits et les corps. Mais il nous faut aussi les comprendre et nous rappeler qui nous sommes et pourquoi nous sommes là. Il faut nous rappeler pourquoi le cannabis est là. Il faut revenir en arrière et nous rappeler de tout ça. On peut faire de l’argent avec le cannabis, mais il faut le faire en conscience. Avec la bonne intention. Faisons-le comme les rastafaris le veulent. Rappelons-nous de nos racines, rappelez-vous tous de vos racines. Sinon, comme je l’ai déjà dit, éduquez-vous, tout dépend de nous. Les stigmates tout comme l’ignorance, commencent à la maison.
9. Pouvez-vous nous partager une pratique que nous pourrions employer pour méditer avec le cannabis ?
Je dois méditer dès le réveil. Je suis une personne très énergique et je dois poser les pieds sur terre avec gratitude dès le réveil. J’ai ce morceau de papier derrière pour garder les pieds sur terre pour de bonnes raisons. Je recommande à tout le monde de mettre un Post-it sur le miroir le matin, une note à coup de rouge à lèvres ou de posca « Bonjour, beauté, n’oublie pas de méditer, mettre pause et prendre 10 grandes et profondes inspirations », ou quoi que ce soit d’autre. Changez-le tous les mois ou toutes les semaines, comme vous le sentez. Mais tout le monde dispose de quelques minutes chaque jour pour respirer et croyez-le ou non, rien que ça, c’est de la méditation.
Donc, fermez les yeux quand vous êtes face au miroir, accrochez-vous à l’évier si vous le souhaitez. Si vous voulez vous sentir plus à l’aise par terre, rien ne vous oblige à faire le lotus. Si vous voulez chantez, allez-y, mais il suffit simplement de vous ancrer dans l’instant présent. Personnellement, j’adore écouter des beats binauraux lorsque je médite. J’aime les instruments à vent et les carillons et j’ai beau essayer de changer, c’est comme ça, j’aime la musique, j’aime les sons. Parfois, je veux juste monter sur mon toit et écouter le bruit des voitures qui vont au travail le matin et souhaiter une bonne journée à ces gens et me souhaiter une bonne journée, et à tous ceux qui ressentent ce que je ressens en ce moment dans ma fréquence énergétique.
Je veux que ces gens ressentent cet amour. Qu’il s’agisse de mon voisin, d’un quidam qui marche dans la rue, je donne tout. Vous pouvez faire ça. C’est simple. Il n’est pas nécessaire d’allumer des bougies et de sortir le palo santo et toute cette folie ; cela peut être aussi simple que d’envoyer de l’amour à trois amis ce jour-là, d’être dans cette gratitude, de prendre un moment pour remercier votre corps. Aujourd’hui, je n’ai pas la moindre égratignure. Je suis reconnaissante de comment je me sens dans mon corps. Il faut être conscient d’où l’on souhaite que notre énergie se dirige aujourd’hui. « Bon, aujourd’hui, j’ai une grosse interview. J’espère que la personne interrogée aura passé une bonne journée, j’espère que je passerai une bonne journée et que tout le monde arrivera au bureau sans tracas… ». Prendre le moment de choisir ses intentions c’est aussi une forme de méditation. Comme je l’ai déjà dit, pas besoin de grand-chose, je pense que beaucoup de gens sont intimidés. Ils pensent devoir faire ça en silence. Pensent devoir rester assis sans bouger pendant 1 heure.
La méditation peut ne prendre que quelques minutes, quelques respirations, un moment. Il est important de se souvenir que nous sommes humains chaque jour. De nous pardonner nos erreurs, nous pardonner nos fautes, réaliser que le cannabis est la plante du pardon. Pensez à quel point vous vous sentez bien une fois qu’elle est dans votre corps. Elle pénètre et nettoie tout de l’intérieur. Alors, faites-les aussi et participez un peu aux taches ménagères. C’est de ça dont la méditation s’agit, un entretien personnel. Passez votre corps en revue, ressentez-vous la moindre douleur ? Dois-je envoyer de l’amour à mes épaules Est-ce que je suis tendu ? Pourquoi je suis tendu ? Est-ce que je ressens le poids d’une facture en attente ? Suis-je inquiet d’un paiement qui ne passerait pas ? Qu’est-ce qu’il y a en moi qui dois être libéré pour réaliser, « Vous savez quoi, l’argent arrive, il est déjà là ». C’est quoi que ce soit que vous avez besoin de vous dire pour vous rendre compte que tout va bien, que tout est OK et que vous prenez soin de vous à cet instant. Réalisez que tout va bien, que vous êtes en sécurité.
10. Si je n’aime pas la méditation, quelles autres pratiques puis-je mettre en place (marcher dans un parc, lire un livre) ?
Oui, j’adore ça. Vous pensez déjà différemment. La méditation, ce n’est pas une « règle universelle ». Les gens adorent la méditation transcendantale et veulent flotter et rester ainsi pendant des heures : génial. C’est possible d’en arriver là, mais pas besoin de courir le marathon directement. Les sprints sont aussi possibles.
Comme je l’ai mentionné plus tôt, cela peut survenir durant la vaisselle, même pendant le repas. La prochaine fois que vous dévorerez un bonbon gélifié au cannabis ou au CBD, pensez-le entre vos mains. Concentrez-vous sur ce qui se passe dans votre bouche, sur les granules et la sensation qu’elles provoquent. Pensez à son gout ? Arrivez-vous à sentir le gout du cannabis ? Ne sentez-vous que du sucre ? Quel est ce côté sucré que vous ressentez ? Et pensez aux mains qui l’ont fabriqué pendant que vous le mangez, soyez vraiment conscient de ce que vous mangez. Tout le monde aime manger, enfin la plupart des gens. La plupart du temps, je peux généraliser et dire que j’aime manger, alors pourquoi ne pas faire preuve de pleine conscience ce faisant ?
C’est aussi de la méditation, croyez-le où non, tout comme rouler un bon joint, le papier que l’on touche, la sensation du grinder, tout ça, c’est de la méditation. Pas besoin d’en faire un énorme moment, de petits suffisent, vous êtes conscient à plusieurs moments de la journée. Et vous êtes juste en train d’écouter l’action du grinder, de contempler l’expérience humaine, d’être reconnaissant du fait que vous avez cette plante, tandis qu’il y a tellement d’entre nous dans le monde qui en sont privés chaque jour alors qu’ils en ont besoin.
N’oubliez pas cela. Restez simplement en gratitude pour les jours où vous avez accès à la plante et envoyez de l’amour à ceux qui n’en ont pas et soyez reconnaissants de pouvoir guérir avec la médecine des plantes, car beaucoup n’ont pas ce privilège. Espérons que nous pourrons porter ces merveilleux changements ensemble et apporter la guérison et le bien-être cosmique. Dans le monde entier.